Les parlementaires se penchent sur le sauvetage de leur retraite

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La question des pensions des parlementaires était au centre d’un débat ce jeudi au Parlement où plusieurs scénarios ont été examinés pour sauver de la faillite à l'horizon 2023 le régime qui les couvre. En prime, une violente attaque contre la presse et les journalistes.

Le 14/01/2016 à 13h26

Le débat sur les pensions des parlementaires a été malheureusement entaché à la Chambre des conseillers par des joutes verbales quand un parlementaire du PAM s'est attaqué aux journalistes présents les accusant d'être derrière cette polémique des pensions versées aux députés et conseillers.

Lors de la journée d’étude dédiée aux pensions des parlementaires, Hakim Benchemass a présenté trois scénarios susceptibles de sauver le régime des pensions des parlementaires d'ici 2023: la suppression des cotisations de l'Etat (2.900 dirhams par mois et par élu) -un supplément de 2.900 DH est à la charge de l'élu-, augmenter la quotepart mensuelle de l'élu, ou le relèvement de l'âge.

Le régime des pensions des seuls conseillers accuse actuellement un déficit budgétaire de 477 millions de dirhams. Ce déficit s'aggravera en 2016 du fait que le nombre des conseillers adhérant au régime a baissé à 120 élus contre 270 conseillers pour la précédente législation.

Selon ce régime des pensions des conseillers, la retraite individuelle est calculée sur la base de 1.000 dirhams par chaque année législative. En d'autres termes, un élu ayant rempli un mandat législatif de cinq ans touchera une pension moyenne de 5.000 dirhams par mois.

Plusieurs députés et conseillers ont dénoncé lors de cette journée d'étude les critiques de ceux qui qualifient ces pensions de "rente". Ils ont dénoncé ce qu'ils ont appelé les "manœuvres et les surenchères" véhiculées par la presse et les réseaux sociaux.

Le conseiller du PAM Lhou Lmarbou a été le plus virulent à l'égard des journalistes présents les qualifiant de "gens non patriotes qui ne sont pas inscrits sur les listes électorales et qui ne votent même pas". Il a accusé les journalistes d'alimenter la polémique autour des pensions des parlementaires. En signe de protestation, tous les journalistes présents ont quitté la salle de conférence.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 14/01/2016 à 13h26