Les partenaires sociaux promettent une rentrée «chaude» au gouvernement

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Revue de presseKiosque360. Les médecins sont déjà passés à l’action. Ils viennent d’observer une grève de 48 heures, une autre est programmée la semaine prochaine. Les enseignants sont sur le qui-vive. Quant aux syndicats, ils attendent le gouvernement au tournant.

Le 16/08/2019 à 21h46

Une rentrée sociale bien chaude attend le gouvernement. En effet, au moment où le secteur de la santé est en ébullition, les syndicats de l’enseignement entament leur escalade. Ces derniers viennent de lancer un dernier ultimatum au ministre de tutelle, et en l’absence d’une réaction de sa part, ils menacent de reprendre les hostilités. Et pour ne rien arranger, la perspective de l’ouverture des débats au Parlement sur le projet de loi organique relative à la grève ne laissera certainement pas de marbre les centrales syndicales.

Ainsi, le gouvernement El Othmani, qui reprend le boulot mardi après une pause estivale, aura sur la table de nombreux dossiers sociaux, aussi brulants les uns que les autres, commente le quotidien Al Ahdath Al Maghrebia dans son édition du week-end des 17 et 18 août. En plus de l’enseignement, dont les problèmes sont toujours en suspens, le secteur de la santé vient de céder de nouveau à la tension. C’est ainsi que les médecins du secteur public ont observé une grève, jeudi et vendredi, et le patron du Syndicat indépendant des médecins du secteur public annonce d’autres arrêts du travail pour la semaine prochaine.

D’après ce dernier, cité par Al Ahdath Al Maghrebia, cette nouvelle escalade a été décidée suite au refus du ministère de donner suite aux revendications des médecins. Lesquelles revendications consistent, entre autres, en l’amélioration des conditions de travail et l’augmentation des salaires. Dans leur escalade, les praticiens du secteur public ne comptent pas s’arrêter là. En effet, souligne le quotidien citant la même source syndicale, ce sont pas moins de 306 médecins qui comptent déposer une démission collective à la fin du mois. Avant eux, 995 autres ont déjà fait de même. Le geste étant éminemment symbolique, notons-le, puisque les démissions collectives ne valent rien du point de vue légal.

Qu’à cela ne tienne, rétorque le responsable syndical. «En l’absence de réaction de la part du ministère, les médecins vont présenter leur démission, cette fois, de manière individuelle», menace-t-il, selon Al Ahdath Al Maghrebia. Même attitude auprès des syndicats de l’enseignement. Ces derniers sont en effet suspendus à une réponse du ministère de tutelle à leur dernière missive. Eux aussi, en l’absence de «réaction positive», comptent mettre à exécution un programme de contestations, avec des sit-in et des marches nationales.

Comme précisé plus haut, le centrales syndicales, toutes tendances confondues, sont également sur le qui-vive. Face à l’insistance du gouvernement afin que le projet de loi relatif à la règle soit examiné au Parlement, dont les syndicats ont d’ailleurs exigé le retrait, ces derniers ne comptent pas se laisser faire. Ils envisagent de mener une série de manifestations pour empêcher l’examen et l’adoption de ce texte qu’ils considèrent comme «fait sur mesure» au bénéfice du patronat.

Par Amyne Asmlal
Le 16/08/2019 à 21h46