Les secrets du déplacement de haut galonnés algériens chez le polisario, à Rabouni

Le chef du Polisario, Brahim Ghali, lors d'un précédent déplacement dans la localité de Bir Lahlou, située dans la zone tampon. En arrière-plan, des véhicules de transport blindés équipés de canons tout juste livrés par Alger.

Le chef du Polisario, Brahim Ghali, lors d'un précédent déplacement dans la localité de Bir Lahlou, située dans la zone tampon. En arrière-plan, des véhicules de transport blindés équipés de canons tout juste livrés par Alger. . DR

Une délégation militaire algérienne, conduite par le général Salah Hzaimiya, s’est rendue hier, samedi 9 février, à Rabouni, QG du polisario, où a eu lieu une réunion avec les responsables du front séparatiste, à leur tête le chef de la soi-disant «armée sahraouie», Abdellahi Lahbib Bellal. Détails.

Le 10/02/2019 à 13h27

Cette réunion s’inscrit dans le cadre des préparatifs de «la Rencontre des armées», un forum de rencontre biennal entre des cadres militaires algériens et ceux du front séparatiste du polisario, expliquent les sources interrogées par Le360.

Motif de ce forum, marqué par l’organisation d’ateliers et de conférences: «la mise à niveau des capacités» des milices armées du polisario.

A l’issue de la réunion de Rabouni, les deux parties ont convenu de tenir ce forum au mois d’avril 2019, à l’est du dispositif de défense marocain, précisément à Agouinite, une localité marocaine évacuée par les Forces armées royales dans un geste de bonne foi, et dans le seul et unique souci d’éviter de se retrouver nez à nez avec les milices armées du polisario, après la conclusion de l’Accord de cessez-le-feu, en novembre 1991.

Seulement voilà: les deux parties ne sont pas parvenues à trancher sur l’éventualité de sanctionner ce forum (celui de la Rencontre des armées), par l’organisation de manoeuvres militaires, en présence d’officiers algériens, dans cette localité marocaine estampillée abusivement «7e région militaire» par le front, à la botte d'Alger.

Cette réunion vient une fois de plus confirmer ce soutien militaire substantiel que le régime algérien n'a eu de cesse d'apporter au front polisario, un soutien qui a d'ailleurs été mis en évidence par le crash, en avril 2018, à Boufarik, à 35 kilomètres à peine de la capitale algérienne, d’un avion de transport militaire algérien. Dans ce crash, pas moins de 29 soldats séparatistes avaient péri. 

Par M'Hamed Hamrouch
Le 10/02/2019 à 13h27