Les USFPéistes se réconcilient

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Revue de presseKiosque360. L’USFP est-il sur le point d’entamer son come-back depuis la ville de Fès ? En tout cas, le parti tente une renaissance, depuis cette ville, en commençant par une réconciliation interne, une campagne de recrutement et un programme d’ouverture et de rayonnement.

Le 31/03/2019 à 20h46

L’USFP lance sa réconciliation interne depuis la ville de Fès, prélude à un retour en force sur la scène politique locale. L’annonce a été faite vendredi dernier lors d’une réunion tenue au siège du parti dans la capitale spirituelle du Royaume. C’est justement à Fès que l’ancien premier secrétaire et dirigeant du gouvernement d’alternance, Abderrahmane Youssoufi, a choisi, quelques semaines plus tôt, de présenter ses mémoires, «Récits du passé», rédigées par l’un de ses vieux camarades, M’Barek Bouderka, lors d’une cérémonie grandiose à laquelle ont assisté plusieurs figues du parti. On parlait, alors, d’une éminente et vaste réconciliation à la maison USFP.

Aujourd’hui, c’est peut-être un début. En tout cas, écrit le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du lundi 1er avril, le siège du parti dans la ville semble reprendre vie. Ce même siège, qui a connu tant de disputes entre les membres du parti, pourrait aujourd’hui être le point de départ d'une renaissance du parti. En tout cas, d’après sa secrétaire provinciale citée par Al Akhbar, cette rencontre du vendredi 28 mars a été consacrée à «la mise en place des conditions à même de permettre un nouveau départ pour l’USFP».

La responsable régionale a également parlé de «démarches concrètes» pour, non seulement une réconciliation entre les militants et leur parti, mais également pour assurer, de nouveau, le rayonnement de la formation. Et ce, à travers le lancement d’une campagne de renouvellement des adhésions, le renforcement des ressources humaines, l’ouverture des locaux du parti et l’organisation des activités d’encadrement et de promotion.

Le journal rappelle par ailleurs que Fès a été, pendant des décennies, le théâtre de la rivalité entre l’USFP et l’Istiqlal. Les deux partis se sont d’ailleurs relayés à la gestion des affaires de la ville, jusqu’en 1998. C’est à partir de cette date que l’USFP a entamé son déclin, en raison notamment de la gestion du parti au niveau local et mais aussi de l’usure du pouvoir. Les socialistes ont bien essayé, mais sans y arriver, de reprendre ce «fief», en faisant élire dans cette circonscription des figures de proue comme Mohamed Amer, aujourd’hui ambassadeur, et Ahmed Reda Chami, nommé récemment président du conseil économique social et environnemental. 

La ville, note la journal, a fini par tomber dans l’escarcelle du PJD qui a profité du déclin de l’USFP et de la gestion contestée de l’Istiqlal. Cette fois, c’est l’USFP qui compte capitaliser sur les échecs de gestion du PJD pour redorer son blason. Or, souligne Al Akhbar, depuis que le PJD a été porté aux commandes dans la ville, au lendemain des élections de 2015, la plupart des autres partis se font discrets. Le débat sur la gestion locale est animé presque exclusivement par la société civile. L’USFP tente désormais de changer la donne. Il commence par resserrer les rangs et corriger ses dysfonctionnements pour ensuite s’attaquer la chose locale.

Par Amyne Asmlal
Le 31/03/2019 à 20h46