L’incroyable mésaventure d’un avion militaire algérien dépéché à Tindouf pour transporter des "cadres" du Polisario

Avion de l'armée de l'air algérienne, de type Iliouchine IL-76.

Avion de l'armée de l'air algérienne, de type Iliouchine IL-76. . DR

Jeudi 2 août, un avion de l’armée de l’air algérienne a été dépêché à l’aéroport de Tindouf-ville pour acheminer plusieurs centaines de cadres du Polisario, civils et militaires, vers Boumerdes, qui abrite la 9è édition de «l’université des cadres du Polisario». Récit.

Le 05/08/2018 à 10h37

L’armée de l’air algérienne s’est vue une nouvelle fois «embarquée» dans une mésaventure rocambolesque mettant en évidence l’implication d’Alger dans le soutien militaire au front Polisario. Après l’épisode sombre de l’Iliouchine IL-76, qui s’est crashé le 11 avril dernier à quelques encablures de la base de Boufarik (25 km d’Alger), avec à bord une trentaine de militaires du Polisario (sur 257 passagers ayant tous péri), revoilà les autorités algériennes dépêcher un nouvel avion de transport militaire le 2 août courant à l’aéroport de Tindouf-ville pour acheminer des centaines de cadres du Polisario, civils et militaires compromis, de Tindouf vers Boumerdès, qui abrite depuis hier samedi 3 août, la 9è édition de la soi-disant «Université des cadres du Polisario».

«Suite au désordre ayant marqué l’opération d’enregistrement des passagers comptant se rendre à la ville de Boumerdes pour prendre part à l’édition 2018 de l’université des cadres de la «RASD», un avion militaire algérien a été dépêché le 2 août 2018 à l’aéroport Tindouf-ville en vue d’acheminer les participants à cette activité», certifient des sources concordantes à le360.

Seulement voilà, le nombre des «cadres du Polisario» qui faisaient le pied de grue sur le tarmac de l’aéroport de Tindouf dépassait largement la capacité d’accueil dudit avion militaire algérien. Selon nos sources, ils étaient en tout et pour tout 488 cadres du Polisario à vouloir embarquer à bord du même avion!, alors que la capacité de cet appareil est de l’ordre de 300 places.

Devant cette situation, le dénommé Khatri Addouh, soi-disant «président du parlement sahraoui» chargé de superviser ladite «université d’été de Boumerdes», s’est trouvé obligé de convaincre les 488 cadres du Polisario (civils et militaires confondus) que seuls 300 passagers pouvaient faire le voyage à destination de Boumerdes, vu la capacité d’accueil de l’avion dépêché par les autorités algériennes qui est de l’ordre de 300 places.

Le personnel naviguant ne pouvait naturellement s’aventurer à embarquer au-delà de ses capacités sans risquer de rééditer la catastrophe du 11 avril dernier (la pire qu'ait jamais connue l'avion internationale durant les vingt dernières années), due notamment à la surcharge de l’Iliouchine IL-76, qui s’était crashé avec ses 257 passagers, dont une trentaine de militaires polisariens et plusieurs dizaines d’officiers algériens qui devaient les accompagner à Tindouf dans le cadre du soutien militaire qu'Alger n'a eu de cesse d'apporter au font polisario, lui fournissant durant plus de quarante ans équipements militaires et munitions, sans compter la formation de ses soldats assurée par les officers de l'armée algérienne.

Quant à l'activité de Boumerdès, organisée chaque été, avec les fonds du contribuable algérien, elle participe du même esprit résolument hostile, sachant que sa mission, au-delà de la formation des "séparatistes de l'intérieur", aux techniques de propagande ennemie, notamment la manipulation de l'information, demeure essentiellement focalisée sur la formation au techniques de guérilla.

Par M'Hamed Hamrouch
Le 05/08/2018 à 10h37