L’Iran a infiltré Facebook au Maroc pour manipuler l’opinion publique

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Revue de presse Kiosque360. L’Iran a ouvert des centaines de faux comptes au Maroc pour défendre ses intérêts et orienter l’opinion publique. C’est le groupe Facebook qui l’a révélé, mercredi dernier, en précisant qu’il a fermé des centaines de pages et comptes qui s’activaient en tant qu’acteurs marocains.

Le 01/02/2019 à 21h03

Des sources avisées ont révélé, mercredi dernier, que le groupe Facebook a fermé des centaines de pages et comptes iraniens qui s’activaient sous de fausses identités au Maroc. Leurs contenus sont dirigés par les medias officiels iraniens et visent à promouvoir les intérêts de ce pays et à orienter l’opinion publique sur des sujets bien définis. Le responsable de la politique de cybersécurité de Facebook, Nathaniel Gleicher, a déclaré à ce sujet: «Nous avons pu prouver que les contenus de ces messages proviennent d’Iran, qu’il sont rédigés par des acteurs locaux et qu’ils sont redirigés à travers les médias officiels iraniens.»

Et d’ajouter que «ces acteurs se présentent d’habitude comme des citoyens résidant dans les pays ciblés. Dans la plupart des cas, ils créent de faux comptes et publient des commentaires sur des sujets d’actualité». Gleicher précise que ces commentaires reprennent les informations des medias iraniens sur des sujets comme les relations israélo-palestiniennes ou les conflits en Syrie et au Yémen.

Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du samedi 2 février, que le groupe Google a bloqué des centaines de comptes en provenance d’Iran qui s’activaient dans plus de 20 pays. Plus de 783 pages, groupes et comptes qui s’adonnaient à des campagnes de manipulation ont été supprimés. Le responsable de la politique de cybersécurité de Facebook poursuit en affirmant: «Nous travaillons, sans relâche, à traquer ce genre d’activité et à bloquer ces faux comptes. Car nous ne voulons pas que d’autres parties profitent de nos services pour manipuler l’opinion dans divers pays».

Les gens qui sont derrière ce type d’opérations d’influence, ajoute Gleicher, coordonnent entre eux en créant de faux comptes. Le groupe Facebook a déclaré que les faux comptes constituaient une partie des campagnes d’influence qui ont été initiées dans plusieurs pays. Facebook a commencé à enquêter sur ce type d’activité sur les réseaux sociaux après la découverte des campagnes d’influence russes lors des élections américaines en 2016. Pour sa part, Twitter a publié un rapport sur les efforts qu’il a déployés pour mettre fin aux manipulations qui ont émaillé les élections américaines en 2018. Ses responsables précisent qu’ils avaient bloqué des comptes créés en Russie, en Iran et au Venezuela.

Par Hassan Benadad
Le 01/02/2019 à 21h03