L’Italie expulse l’épouse du «boxeur de Daesh» vers le Maroc

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Revue de presseKiosque360. Le ministère de l’Intérieur italien a annoncé l’expulsion de Salma Bencharki, l’épouse du kick-boxeur marocain Abderrahim Moutaharrik. Le couple a été condamné en 2016 respectivement à 3 ans et 6 ans de prison ferme pour appartenance à l’organisation terroriste Daesh.

Le 23/08/2019 à 19h31

Le ministère de l’Intérieur italien a annoncé avoir expulsé au Maroc Salma Bencharki, l’épouse d’Abderrahim Moutaharrik alias le «boxeur de Daesh» actuellement détenu pour terrorisme. La décision d’extradition a été signée par le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini après que Salma a fini de purger sa peine de trois ans et 4 mois pour avoir adhéré, elle et son mari, aux plans terroristes de Daesh. Le communiqué du ministère de l’Intérieur italien a indiqué que la Marocaine a été expulsée et destituée de sa nationalité italienne en raison de ses liens avec des éléments terroristes. La même procédure sera appliquée à son mari quand il aura fini de purger sa peine.

Ce dernier, un kick-boxeur connu sur la scène internationale, a été arrêté en avril 2016 et condamné à six ans de prison pour appartenance à l’organisation terroriste Daesh. L’extradition de Salma Bencharki est la septième du genre depuis le renvoi il y a quelques mois de deux Marocains résidant en Italie. Le ministère de l’Intérieur avait annoncé à l’époque que les deux jeunes expulsés (25 et 26 ans) étaient devenus un danger pour la sécurité intérieure de l’Italie. Ils étaient suspectés de radicalisme et de propagation de l’idéologie de Daesh à travers l’échange et la diffusion de publications appelant à la commission d’actes terroristes.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du samedi 24 août, que les deux présumés terroristes contactaient, via Facebook, des combattants marocains en Syrie constitués en unité militaire. Laquelle unité était dirigée par un ancien immigré marocain en Italie surnommé «Mounsif El Khair» qui se trouve toujours en Syrie et qui est activement recherché par Interpol. Un rapport des services secrets souligne que les autorités italiennes ont procédé à l’expulsion de 36 personnes en 2018 pour des raisons de sécurité.

Depuis 2015, plus de 168 cas de rapatriement ont été enregistrés dont plusieurs citoyens marocains. Ils ont tous été suspectés d’apologie du terrorisme, d’incitation à la violence et de propagande de l’idéologie de Daesh à travers les réseaux sociaux. Selon des statistiques non officielles, près de 150 Marocains auraient été expulsés d’Italie pour des raisons sécuritaires.

Par Hassan Benadad
Le 23/08/2019 à 19h31