Majorité: comment Akhannouch a désamorcé la crise entre le RNI et le PJD

Les chefs des principaux partis politiques marocains.

Les chefs des principaux partis politiques marocains. . DR

Les derniers échanges -relativement vifs- entre le ministre PJD Daoudi et un haut responsable RNI au sein du Parlement ont jeté un froid sur deux alliés majeurs de la coalition gouvernementale. Akhannouch a opté pour la voie de la sagesse. Explications.

Le 15/07/2018 à 13h32

Le président du Rassemblement national des indépendants (RNI), Aziz Akhannouch a présidé, samedi 14 juillet, l'inauguration du nouveau siège du parti à Tanger. Lors de cette cérémonie, il exhorté son parti à tourner la page du récent différend avec le Parti de la justice et du développement (PJD) et à œuvrer sans relâche pour l'intérêt du pays et du citoyen. 

Le chef du RNI a ainsi désamorcé la crise avec le PJD. Il a toutefois incité les membres de ce dernier à cesser les sorties intempestives et improductives, menaçant la cohésion de la majorité gouvernementale. 

Dans un communiqué, le RNI affirme avoir longuement évoqué à Tanger la crise née des vifs propos échangés par Lahcen Daoudi et le chef du groupe du RNI à la Chambre des députés, Taoufik Kamil, au sujet des hydrocarbures. Le ministre chargé des Affaires générales était allé jusqu’à suggérer au RNI de quitter la majorité.

Le RNI indique avoir classé cette affaire en tenant à préciser que «les échanges d'altercations politiciennes ne peuvent servir ni la nation ni le citoyen».

Lors de la réunion de Tanger, le Bureau politique du parti de la Colombe a nommé des militants à des postes de responsabilités, notamment Mohamed Amine Hormatallah comme représentant du RNI à Dakhla. 

Le RNI a par ailleurs salué le plan gouvernemental pour le préscolaire, invitant le gouvernement à préparer dès maintenant la prochaine rentrée.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 15/07/2018 à 13h32