Maroc-Suède: L’Institut Amadeus affirme avoir tiré la sonnette d’alarme

Brahim Fassi-Fihri, président de l'Institut Amadeus.

Brahim Fassi-Fihri, président de l'Institut Amadeus. . dr

L’Institut Amadeus, présidé par Brahim Fassi-Fihri, affirme avoir alerté, dans un rapport-vérité rédigé en mai 2015, sur le projet de la Suède de reconnaître la «RASD». L’instrumentalisation par le Polisario de la question des «ressources naturelles au Sahara», y serait pour beaucoup.

Le 07/10/2015 à 09h04

Comment la Suède en est-elle arrivée à brandir l’épouvantail de la reconnaissance de la pseudo «RASD»? Des éléments de réponse figurent bel et bien dans un rapport rédigé en mai 2015 par Brahim Fassi Fihri, et dont l'Institut Amadeus vient de publier - non sans fierté - une synthèse sur son site web (http://amadeusonline.org/fr/actualites/actualite-de-l-ia/590-crise-avec-la-sueden-synthese-dun-rapport-redige-en-mai-2015-par-linstitut-amadeus-.html).

Dans ce rapport-alerte, le think-tank marocain estime que «l’instrumentalisation, par les adversaires de l’intégrité territoriale du royaume du Maroc, de l’exploitation des ressources naturelles au Sahara a été déterminante dans les prises de positions de la diplomatie et de certains acteurs politiques suédois».

Sensibles aux cris d’orfraie séparatistes, des ONG suédoises, profitant de l’arrivée au pouvoir en mars 2014 du gouvernement social-démocrate des travailleurs, ont fait de la stigmatisation anti-marocaine sur cette question leur cheval de campagne anti-marocaine.

Plus encore, «au-delà de la stigmatisation des ONG et des partis politiques de «l’exploitation illégale» par le royaume des ressources naturelles au Sahara, le risque de voir la Suède devenir le premier pays de l’Union européenne à reconnaître la «RASD», est tout à fait possible», est-il relevé dans le rapport de l’Institut Amadeus.

«Dans le sillage de la reconnaissance par la Suède de la Palestine en 2014, la ministre suédoise affirme que des pressions importantes d’ONG suédoises sont exercées quotidiennement sur le gouvernement en vue de reconnaître la RASD», peut-on lire également dans le rapport.

Dans la foulée de ces pressions exercées par lesdites ONG, « la ministre suédoise des Affaires étrangères, Margot Wallström, a missionné un ambassadeur, pour qu’il entame des consultations et émettre, à l’échéance de l’automne 2015, un avis sur «la pertinence et l’opportunité d’une réévaluation de la position du pays vis-à-vis de la RASD», indique encore le rapport.

Le rôle du juriste suédois, Hans Correl, -sollicité début 2000 par le Conseil de sécurité pour rédiger un «avis juridique sur les ressources naturelles au Sahara»-, aurait également été pour quelque chose dans le déchaînement de cette campagne anti-marocaine.

«Un article publié par Hans Correl dans l’édition d’hiver 2015 de l’International Judicial Monitor (IJM), sous le titre The responsibility of the UN Security council, the case of Western Sahara, démontre clairement sa partialité vis-à-vis de la question du Sahara», souligne l’Institut Amadeus, indiquant que l’intéressé avait mis son statut de conseiller juridique auprès de l’ONU pour servir la soupe au Polisario, notamment sur la question de «l’exploitation illégale» des ressources naturelles au Sahara.

Dans le même rapport, Brahim Fassi Fihri explique comment la question des «ressources naturelles» est devenue le nouveau filon de la propagande algéro-séparatiste. « Conscients de leur incapacité, face aux efforts déployés par le royaume du Maroc en matière de promotion et de protection des Droits de l’Homme, à imposer l’élargissement du mandat de la Minurso au monitoring des Droits de l’Homme au Sahara, l’Algérie et le Polisario semblent désormais positionner leur combat sur le terrain des ressources naturelles volontairement surévaluées, en comptant sur le soutien spontané d’une opinion publique peu informée, mais sensible, sur le plan éthique à la question », prévient le think-tank marocain.

«La convergence des actions menées par les séparatistes et leurs différents relais, sur la question de l’exploitation par le Maroc des ressources naturelles au Sahara, a pris une ampleur et une dimension significatives depuis le début de l’année 2015».

Il semblerait que cette alerte n'ait pas été prise au sérieux du côté du ministère des Affaires étrangères et de la coopération - à la tête duquel le père de Brahim Fassi Fihri a siégé pendant de longues années. A signaler que la 8ème édition du forum international Medays, organisé par l'institut Amadeus, aura lieu du 11 au 14 novembre à Tanger.

Par Ziad Alami
Le 07/10/2015 à 09h04