Marrakech: quand nos valeureux élus en viennent aux mains

Les tensions entre le RNI et le PAM seraient-elles en train de prendre des dimensions locales, y compris au niveau de quelques petites communes rurales? Tout porte à le croire au vu de ce qui vient de se passer, mercredi, dans la commune rurale de Saâda, dans la province de Marrakech.

Selon Al Massae, dans son édition datée de ce vendredi 4 août, une session du Conseil de cette commune aurait été convoquée pour élire un nouveau président en remplacement du président PJD dont l'élection avait été invalidée par la justice. Le journal affirme, en effet, que le RNI et le PJD avaient scellé un pacte pour que la présidence revienne à Abderrahim Laâmim, candidat du parti de la Colombe, soutenu par les islamistes qui n'avaient présenté aucun candidat face au PAMiste Ahmed Talbi.

En présence des autorités locales, le ton est monté entre les deux camps. Des chaises et des tables ont ainsi volé et le candidat RNI, blessé, s'est retrouvé aux urgences de l'hôpital de Marrakech, tout comme, écrit pour sa part Al Akhbar qui s'intéresse au même sujet, à travers Karim Abdoune, chef de file des élus islamistes de cette commune rurale.

Face à ce "scandale", comme le qualifie Al Akhbar, l'autorité de tutelle (représentants du ministère de l'Intérieur) a décidé de convoquer une nouvelle session pour lundi prochain.

Karim Abdoune, du PJD, a été élu président de cette commune après le scrutin communal de septembre 2015. Sauf qu'il a été destitué par la justice, suite à des recours introduits par l'opposition menée par le PAM. Il a été reproché à l'ex-président islamiste d'avoir été élu dans le local d'une ONG de la commune, le siège ayant été fermé pour travaux. Ce que l'opposition avait considéré comme une infraction aux règlements.