Meknès: un ouvrier agressé par un parlementaire PJD

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Revue de presseKiosque360. Un peintre en bâtiment aurait été victime d’abus de pouvoir. Un parlementaire du PJD pour la circonscription d’El Hajeb l'aurait battu, insulté et humilié. L’ouvrier aurait, de surcroît, été arrêté à l’instigation du cadre du parti du Chef de gouvernement.

Le 03/02/2016 à 22h51

Un tronçon du boulevard Allal Ben Adellah, à Meknès a récemment été le théâtre d’une violente agression physique contre la personne d'un jeune peinte en bâtiment, violenté par un cadre dirigeant du PJD, parlementaire d’El Hajeb et vice-président de la commune urbaine de Meknès, rapporte Assabah dans sa livraison de ce jeudi 4 février.

En se basant sur les images captées par une caméra de surveillance de l’unité hôtelière pour laquelle travaillait l’ouvrier, Al Akhbar décrit le déroulement de l’agression. Le quotidien nous apprend ainsi que le parlementaire est arrivé à bord d’une voiture de la commune qu’il conduisait lui-même. Il est descendu du véhicule et s’est dirigé vers l’ouvrier pour l’empêcher, en s'adressant à lui avec brutalité, de repeindre le trottoir en rouge et blanc, comme le lui avait demandé le responsable de l’unité hôtelière adjacente, ajoute le quotidien. Et le ton est monté d’un cran quand l’ouvrier a demandé au député qui il était et pourquoi il avait renversé son seau de peinture. Deux questions qui ont achevé d'énerver le cadre PJD qui a alors puisé dans un langage ordurier pour répondre à son interlocuteur, avant de le gifler par deux fois, souligne Assabah. Et, comme si cette agression ne suffisait pas, le cadre dirigeant du parti du Chef de gouvernement a proféré des menaces à l’encontre de l’ouvrier en le traitant de tous les noms d’oiseaux. Des menaces qu’il n’a pas tardé à mettre à exécution en alertant la police qui a arrêté et auditionné la victime avant de la placer en garde à vue, en attendant de la déférer devant la justice.

Assabah précise que les témoins de la scène ont dénoncé le comportement du vice-président de la commune de Meknès en l'accusant d’abus de pouvoir. Ils ont également exprimé leur solidarité avec le peintre en bâtiment, qui souffre de plus d'un diabète, et invité les acteurs associatifs et les ONG des Droits de l’Homme à se mobiliser pour que cesse cette «hogra» et que ce citoyen puisse bénéficier d’un procès juste et équitable.

Par Zineb El Ouilani
Le 03/02/2016 à 22h51