Migration: le Maroc décide de régulariser la situation de 24.000 autres étrangers

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La Commission nationale de recours de la deuxième opération de régularisation des sans-papiers a décidé ce mardi d'assouplir les critères d'admission des dossiers en affirmant que près de 24.000 autres personnes seront régularisées.

Le 27/03/2018 à 19h20

Alors que le voisin algérien expulse manu militari les ressortissants africains sans respect aux droits de l'Homme et à la dignité, voilà que le Maroc donne l’exemple en régularisant la situation d’un grand nombre de Migrants subsahariens.

A cet égard, rappelle-t-on dans un communiqué officiel

, environ 28.400 dossiers de régularisation représentant 113 nationalités, ont été déposés entre le 15 décembre 2016 et le 31 décembre 2017, date de la clôture de l’opération, au niveau de 83 préfectures et provinces.

"Dans le cadre de la philosophie pleinement humaniste de cette opération de régularisation, a-t-on souligné, et suite aux concertations entre le CNDH et les partenaires concernés, il a été décidé d’assouplir les critères d’éligibilité pour élargir le contingent des étrangers bénéficiaires de la régularisation".

Cette décision a été prise ce mardi 27 mars lors de la réunion de la Commission nationale de suivi et de recours en charge de la deuxième opération de régularisation des étrangers en situation administrative irrégulière.

Cette commission nationale, présidée par Driss Yazami, président du CNDH, a indiqué que "la première opération exceptionnelle de régularisation du séjour des étrangers, réalisée en 2014, avait permis de donner une issue favorable aux demandes de 23.096 personnes".

Pour celle de la 2e opération de régularisation, "les décisions de la Commission de recours de ce mardi 27 mars devraient permettre d’atteindre des taux similaires de satisfaction", selon le communiqué.

Voici les catégories devant bénéficier de l’opération d'assouplissement de régularisation exceptionnelle:

• Les femmes et leurs enfants, indépendamment des critères initiaux de la circulaire;• Les mineur-e-s non accompagné-e-s;• Les étrangers pouvant justifier d’une activité professionnelle, mais démunis de contrat de travail;• Les étrangers conjoints de ressortissant-e-s marocain-e-s ou d’étrangers en situation administrative régulière, sans critère de durée de mariage;• Les étrangers n’ayant pas pu prouver 5 ans de résidence au Maroc mais qui disposent d’un niveau d’instruction équivalent au collège.

La réunion de la commission de recours a eu lieu en présence des représentants des ministères de l'Intérieur, des Affaires étrangères et de la coopération internationale, des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration, de la Santé, du ministère d’État aux droits de l’Homme et de 9 membres de la Commission représentant la société civile, dont des associations de Migrants.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 27/03/2018 à 19h20