Mohamed Boussaid excédé par le «misérabilisme» des parlementaires

Mohamed Boussaid, ministre de l'Economie et des finances. 

Mohamed Boussaid, ministre de l'Economie et des finances.  . DR

Revue de presseKiosque360. Le ministre de l’Economie et des finances, Mohamed Boussaid, était ce lundi chez les membres de la Chambre des conseillers. Il les a exhortés à cesser de dire que «rien ne va plus dans ce pays».

Le 23/07/2018 à 23h38

Ce lundi, la Commission des finances de la Chambre des conseillers s’est réunie en présence de l’argentier du royaume, Mohamed Boussaid. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le ministre des Finances s’est nettement démarqué de la vision trop pessimiste que certains conseillers ont de l’état actuel de l’économie marocaine.

Selon le quotidien Assabah de ce mardi 24 juillet, certains conseillers sont allés jusqu’à dire à la face du ministre RNIste que l’économie marocaine est en faillite et que «plus rien ne va dans ce pays». Des propos qui ont créé une levée de boucliers entre Boussaid et les parlementaires syndicalistes, en particulier Abdelhak Hissane (Confédération démocratique du travail).

Face à ce pessimisme ambiant, Boussaid a répondu aux conseillers qu’il peut comprendre les attentes des citoyens à l’égard des réalisations concrètes du gouvernement et de l’amélioration de leurs conditions de vie, mais que les chiffres macroéconomiques parlent d’eux-mêmes. Si les citoyens ne comprennent pas toujours ces chiffres et l’évolution positive de l’économie qu’ils retracent d’une année à l’autre, il appartient aux parlementaires de les considérer à leur juste valeur et à ne pas verser dans le misérabilisme, a répondu le ministre.

Et d’ajouter que le Maroc d’aujourd’hui, malgré un contexte mondial peu favorable, est loin de la situation qu’il a vécue au temps de l’ajustement structurel dans les années 80, et de laquelle il a pu s’extirper. Boussaid a surtout rappelé qu’à cette époque, que Hissane a comparée avec la situation actuelle, le Maroc était arrivé au point où il n’avait que de quoi assurer un seul jour d’importations, tant les devises se faisaient rares. Selon lui, tout n’est pas forcément rose, mais l’économie du pays évolue dans le bon sens.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 23/07/2018 à 23h38