Mohammed VI visite plusieurs sites historiques restaurés de l'ancienne médina de Fès

DR

Le roi Mohammed VI a visité, mercredi, plusieurs sites historiques ayant fait l’objet de travaux de restauration et de rénovation dans le cadre du programme de réhabilitation des monuments de l’ancienne médina de Fès, doté d'une enveloppe budgétaire de 285,5 millions de dirhams.

Le 15/06/2016 à 21h08

Cette visite témoigne de la volonté constante du souverain de préserver le cachet architectural de la médina de Fès et de promouvoir le rayonnement de cette cité millénaire, inscrite en 1981 au patrimoine mondial de l'Humanité par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).

Ainsi, le souverain a visité le pont Terrafine, oeuvre de l’émir Zénète Dounas au XIème siècle, Souk Sebbaghine, dont la construction remonte à l’époque Zénète au Xème siècle, la medersa Mohammadia, fondée à la fin du XIIIème siècle et rénovée par le sultan Mohammed V au XXème siècle, Seffarine, première medersa de l’époque mérinide au Maroc (675H/ 1276 J.-C) et Mesbahiya, érigée au nord de la mosquée Al Qaraouiyine par le sultan mérinide Abou Hassan en 1347.

Mohammed VI a également visité Dar Al Mouaqqit, une tour élevée sous le règne du sultan mérinide Abou Inan dans le but de contrôler la carte astronomique du ciel, l’ex-agence Bank Al- Maghrib (début du XXème siècle), le foundouk Kettanine (XIXème siècle à l’époque du sultan Moulay Hassan Ier), le hammam Ben Abbad (XIVème siècle), Dar Lazrek, fondée à l’époque mérinide au XVème siècle, le pont Khrachfiyine (XIème siècle), et les fortins Sidi Bounafae et Boutouil, édifiés par les Saâdiens au cours du XVIème siècle.

Projet capital pour la préservation de la mémoire collective, la restauration de ces treize monuments historiques, qui a nécessité une enveloppe budgétaire de plus de 92 millions de dirhams, s’inscrit en droite ligne de l’approche préconisée par le souverain visant à mettre en valeur le capital immatériel, l'un des principaux critères de richesse de la Nation.

Ces actions de restauration et de rénovation font partie intégrante du programme de réhabilitation des monuments historiques de l’ancienne médina de Fès, dont la convention-cadre a été signée le 4 mars 2013, sous la présidence du roi Mohammed VI, entre les ministères de l'Intérieur, des Habous et des affaires islamiques, de l'Economie et des finances, de l'Habitat, de l'urbanisme et de la politique de la ville, de la Culture, de l'Artisanat, la Wilaya de la région de Fès-Boulmane, la Commune urbaine de Fès, la Commune Mechouar Fès Jdid et l'Agence pour le développement et la réhabilitation de la ville de Fès.

Ce programme de réhabilitation porte, dans son ensemble, sur la rénovation de vingt-sept sites historiques, dont vingt-six sont déjà achevés et le vingtseptième lancé en 2016. Ainsi, il a permis la restauration des treize sites visités en ce jour par le souverain, ainsi que celle des medersas Sahrij et Sbaiyine, fondées au XIVème siècle par le sultan Abou El-Hassan Al Marini, du fortin Kawkab (XIVème siècle), des murailles Bab Makina, édifiées au XIVème siècle (Est) et au XIXème (Ouest), des remparts Jnane Drader (XIIème siècle), des foundouks Sagha (début du XVIIIème siècle) et Achich (XVIème siècle), des tanneries Ain Azliten et Sidi Moussa (IXème siècle), de Dar Dbagh Chouara (XVIème siècle), de Dar Dmana (XIVème siècle), de la bibliothèque Al Qaraouiyine, édifié par le sultan Mohammed V et du mausolée Sidi Harazem (XIIème siècle).

Les travaux de rénovation de ces monuments ont été réalisés par des "maâlmine" (maitres-artisans) qui ont su les restaurer à l’identique, faisant appel à leur dextérité, leur ingéniosité, et leur savoir-faire ancestral.

La restauration de ces différents monuments devra contribuer au renforcement des circuits touristiques au niveau de l'ancienne médina de Fès, à l'embellissement du cadre bâti, au développement socio-économique de cette cité-musée et la préservation de son patrimoine matériel qui reflète la grandeur d'un passé architectural glorieux et l'authenticité d'un savoir-faire inégalé dans les domaines culturel, urbanistique et social.

Le 15/06/2016 à 21h08