Mouvement Populaire: démissions en cascade

Mohand Laenser

Mohand Laenser . DR

Revue de presseKiosque360. Le Mouvement Populaire (MP) vit une véritable crise interne. Conséquence: démission de plusieurs membres du parti, dont quatre ont déjà rallié les rangs du RNI.

Le 17/06/2015 à 01h03

Dans son édition de ce mercredi 17 juin, le quotidien Al Akhbar rapporte que quatre leaders du parti de l'Epi ont rejoint officiellement le RNI. Ils ont même assisté, en compagnie du président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, au congrès consacré au renouvellement de la section du parti à la circonscription de Hassan, à Rabat, où la présidence du bureau a été confiée à Saad Benmbarek, croit savoir la publication.

Les travaux de ce congrès ont été marqués par la présence de plusieurs harakis ayant présenté leur démission pour rallier les rangs du RNI, notamment le parlementaire Abdelkader Tatou, membre du bureau politique du MP et président du conseil de la préfecture de Rabat, et le député Abdelkebir Berkia, président du conseil de la région Rabat-Salé-Zemmour-Zaer et désigné par Talbi Alami coordinateur du RNI dans la région. Mohamed Boulehcen, président de la Chambre de l'Artisanat et membre du Conseil économique et social, a aussi décidé de rejoindre le parti de la Colombe après avoir rompu avec son ancienne formation politique, le MP, ajoute le journal.

Talbi Alami, qui est intervenu à propos de ces démissions, a fait savoir que les négociations avec les harakis, mécontents de leur secrétaire général, Mohand Laenser, ont duré près de trois mois. Des sources citées par Al Akhbar avancent que les négociations sont toujours en cours pour recruter les symboles du parti de l'Epi, dont des membres du bureau politique et des membres exerçant au sein de cabinets de ministres. L'hémorragie des démissions collectives se poursuit au sein du Mouvement Populaire. Le secrétariat général du parti a ainsi reçu, via l'huissier de justice, les lettres de démission des élus harakis à la préfecture d'arrondissement de Ain Chock, à Casablanca. Même mouvement chez les membres du bureau local de Dar Bouazza relevant de la province de Nouaceur et à Settat: ils ont rallié les rangs du mouvement mené par Said Oulbacha.

Par Samir Chennaoui
Le 17/06/2015 à 01h03