Mustapha El Khalfi: «Un think-tank pour le PJD? Je ne suis au courant de rien!»

Mustapha El Khalfi, porte-parole du gouvernement.

Mustapha El Khalfi, porte-parole du gouvernement. . MAP

Mustapha El Khalfi, ex-titulaire du portefeuille de la Communication, a nié s’être vu confier la mission de mettre en place un think-thank du PJD. Les détails.

Le 21/11/2019 à 11h31

L’ex-ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, aurait été chargé par son parti (le PJD) de mettre en place un think-tank pour l’aider à redorer son blason et surtout à l’approche des élections législatives de 2021.

C’est ce que rapporte Maghreb Confidentiel dans sa dernière livraison. Selon la publication parisienne, ce think-tank permettra au parti islamiste de «rattraper» son retard face au RNI, son plus sérieux challenger sur la scène politique qui s’appuie déjà sur deux cercles de réflexion: l’"Alliance des indépendants" et le "Cercle des patriotes".

Contacté par nos soins, Mustapha El Khalfi a nié avoir été chargé d’une telle mission. «Personne ne m’a contacté pour un tel projet», affirme l’ex-ministre de la Communication qui précise toutefois qu’il reste actif dans son domaine de prédilection, à savoir la recherche. «Je fais toujours de la recherche et je suis membre du Bureau exécutif de la Fondation Abdelkrim Khatib (créée récemment par le PJD, ndlr), comme je donne toujours des conférences sur l’affaire du Sahara», poursuit Mustapha El Khalfi.

Nos sources au sein du PJD révèlent toutefois que ce membre dirigeant du parti serait sur le projet d’une entité de recherches, mais à titre personnel.

Mustapha El Khalfi, fort d’une ancienne formation de deux années aux USA, avait mis en place, il y a dix ans, le Centre marocains des études et des recherches contemporaines (CMEREC). Adossé au Mouvement unicité et réforme (MUR, base-arrière du PJD), ce centre publie notamment des rapports annuels sur le fait religieux au Maroc et que coordonne, entre autres, le chercheur Bilal Talidi.

Rappelons que l’l’Istiqlal (opposition), pour sa part, s’appuie sur l’"Alliance des économistes istiqlaliens" dirigée par l’ancien ministre Abdellatif Maâzouz (successeur à ce poste à Adil Douiri) et qui vient de voir ses rangs renforcés par l’arrivée de nouvelles figures comme Driss Benhima, l’ex-patron de la RAM.

Par Mohammed Boudarham
Le 21/11/2019 à 11h31