Nominations: en pleine pandémie, un séisme secoue le ministère de la Santé

Khalid Aït Taleb est le ministre de la Santé et de la protection sociale du gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch.

Khalid Aït Taleb est le ministre de la Santé et de la protection sociale du gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch. . DR

Revue de presseKiosque360. Décidément, aucun secteur n’échappe au rouleau compresseur du Covid-19. Une vague de recrutements lancée par Khalid Ait Taleb fait planer une épée de Damoclès sur la tête de hauts responsables pour leur gestion calamiteuse de la crise du Covid-19.

Le 18/09/2020 à 07h00

Au plus fort de la crise pandémique, une ordonnance approuvée par le ministre Khalid Ait Taleb vient couper l’herbe sous le pied des délégations provinciales, directeurs des hôpitaux régionaux et directeurs des services auprès des collectivités locales. Assabah parle dans son édition du 18 septembre d’un «séisme» qui, semble-t-il, vient menacer la structure hiérarchique du secteur de la santé. 

L’onde de choc est provoquée par une décision portant sur 6 conventions signées par le ministre, qui, grosso modo, annonce le recrutement de près de 150 postes à pourvoir, que le ministre considère par ailleurs, «vacants». Cette décision, qui coïncide avec l’augmentation exponentielle du nombre de porteurs du Covid-19 au Maroc, conjuguée à une surcharge des hôpitaux publics, suscite une polémique dans le milieu médical, qui s’interroge sur le timing d’un tel choix. D’autres, sur les intentions du ministre, et s’il entend leur forcer un peu la main. 

Des sources très proches du dossier expliquent au journal qu’une telle décision risque de se répercuter négativement sur la cadence de travail des cadres présupposés «menacés» par cette nouvelle vague de recrutement. «La plupart vont travailler à moitié de leur capacité en attendant la remise de postes prévue fin octobre prochain», rapportent Assabah.

Au moment où peu de rumeurs circulent concernant les cadres touchés par le replacement du personnel médical, certains d’entre eux jugent le moment inopportun pour effectuer un remaniement quelconque. Le ministre, qui entend réinjecter du sang neuf, procédera immanquablement à une mise à pied, annonce le quotidien arabophone, surtout du côté de quelques hauts responsables pour la gestion calamiteuse de leur département respectif en ces temps de crise.

Par Maya Zidoune
Le 18/09/2020 à 07h00