Nouvelle commission d’enquête parlementaire sur les carrières de sable

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Revue de presseKiosque360. Plusieurs députés, issus de trois partis politiques, travaillent actuellement à la mise sur pied d’une commission d’enquête visant à faire la lumière sur les conditions douteuses d’exploitation des carrières de sable au Maroc.

Le 29/11/2018 à 22h03

La commercialisation du sable, le plus souvent extrait illégalement des plages et du dragage au niveau de certains ports du pays, avec tout ce que cela signifie de destruction de l’environnement et de dangers au niveau de la construction immobilière, revient à nouveau sur le devant de la scène.

Le quotidien Al Massae de ce vendredi 30 novembre rapporte avoir appris, de sources bien informées, que plusieurs groupes parlementaires au sein de la Chambre des députés sont en train de mettre les dernière retouches à un projet de constitution d’une commission d’enquête. Cette dernière, composée d’élus du PAM, du RNI et de l’Istiqlal, n’attend plus que l’aval du gouvernement pour aller scruter de près les nombreux travers et dysfonctionnements qui caractérisent actuellement l’exploitation des carrières de sable au Maroc.

En fait, cette nouvelle commission compte compléter le travail déjà accompli par une première commission parlementaire d’enquête, qui aurait révélé de graves dépassements de la part des exploitants des carrières de sable. Ces derniers sont surtout accusés de vendre du sable impropre à la construction immobilière, comme cela a été prouvé par les conclusions d’analyses en laboratoire commanditées par la première commission parlementaire, issue de la Chambre des conseillers.

La constitution de cette dernière commission d’enquête intervient suite à la diffusion de récentes informations, très documentées selon Al Massae, et faisant état d’une très grave détérioration de l’environnement au niveau du littoral allant de Kénitra à Larache. D’autres «points noirs» feront l’objet d’une enquête de la commission parlementaire qui pourrait avoir le feu du gouvernement dès la semaine prochaine pour entamer ses investigations.

Dans le même ordre d’idée, le quotidien ajoute que le ministre de tutelle, Abdelkader Amara, aurait reçu un rapport faisant état d’une surexploitation dangereuse de certaines plages (dépassement des quotas autorisés), ainsi que de la non-désalinisation du sable par lavage, ce qui constitue un grand danger pour le bâti à partir de cette matière non traitée. Pire, en plus du non-respect du cahier des charges de la part des exploitants des carrières, ces derniers s’adonnent au dragage du sable au niveau de certains ports, menaçant gravement le trafic maritime, commercial et autre, au niveau de ces infrastructures.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 29/11/2018 à 22h03