PAM: la succession de Bakkoury est ouverte

La course à la direction du PAM (Parti authenticité et modernité) est publiquement lancée après que Mustapha Bakkouri, l’actuel secrétaire général du parti du Tracteur, a annoncé sa décision de ne pas se présenter pour un second mandat. Deux candidats sont pour l’heure pressentis: Ilyas El Omary, actuel numéro 2, qui a laissé entendre qu’il pourrait briguer le poste et Ahmed Akhchichine, revenu à la maison PAMiste après les dernières élections communales.

La concurrence ne devrait pas être cette fois-ci d’une grande intensité, puisque selon des sources approchées par le quotidien Assabah, dans son édition de ce week-end des 19-20 décembre, les deux candidats appartiennent l’un comme l’autre à l’aile gauchisante du parti.

Ainsi, selon ces mêmes sources, citées par le quotidien, l’on se dirige vers une course à la présidence sans grand remous, où l’aile droite du parti sortirait amoindrie, confirmant ainsi la possibilité d’une refondation du PAM sur de nouvelles bases idéologiques et identitaires plutôt de gauche et plus en phase avec les positions modernistes et progressistes du parti. Ces sources laissent carrément entendre qu’avec ces deux candidats en lisse pour le secrétariat général, la tendance pressentie d’une transformation du PAM en parti à vocation socialiste est plus que jamais renforcée.

En amenant dans son sillage une refondation complète du parti ainsi que de ses orientations, ce nouveau positionnement serait un curseur déterminant pour la définition des prochaines alliances du PAM. Il devrait également, si l’élection reste limitée à ces deux candidats affiliés à l’aile gauche du PAM, faciliter la tâche de la commission chargée de la révision de la charte du parti, constituée dernièrement pour préparer le prochain congrès du parti. Au niveau de l’organisation de cette élection, deux scénarios sont envisagés.

Le premier propose une ouverture des candidatures dans un délai légal limité avant le congrès du parti, quand le second scénario propose plutôt le choix d’un seul candidat qui ferait l’unanimité, de manière à ce que le congrès soit consacré plutôt à entériner son entrée en fonction à la tête du parti.