PAM: les sanctions reprennent de plus belle

Hakim Benchamach. 

Hakim Benchamach.  . DR

Revue de presseKiosque360. Le bureau fédéral a pris des sanctions contre des cadres et des dirigeants. Ces sanctions vont de l’expulsion aux légères mesures disciplinaires en passant par le gel de l’appartenance au parti. Les noms des concernés ne sont pas encore connus.

Le 30/06/2019 à 19h18

La guerre des clans dure déjà depuis six mois au PAM et n’est pas prête de finir. Une nouvelle bataille vient de se solder par de nombreuses sanctions décidées par le bureau fédéral contre les détracteurs du secrétaire général. La dernière réunion de l’organe exécutif du parti, tenue à Mohammedia samedi 29 juin, s’est terminée, en effet, sur une série de mesures disciplinaires contre plusieurs militants pour «écart de conduite et infraction au règlement et aux règles déontologiques du parti», rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du lundi 1er juillet.

Dans un communiqué publié à l’issue de cette réunion, le bureau fédéral, dominé par le clan de Benchamach, a décidé à la majorité des membres d’expulser plusieurs cadres dirigeants pour «atteinte avérée à l’honneur et à la dignité des militants». Les dirigeants sanctionnés peuvent cependant suivre les voies de recours prévues par les règlements du parti pour défendre leur position et leurs droits, poursuit la même source.

Le bureau fédéral a également pris des mesures disciplinaires contre plusieurs membres du parti pour des infractions relavées par la commission d’arbitrage et de discipline. Entre autres cas relevés par cette commission, «l’inéligibilité de certains membres à diriger le comité préparatoire et à continuer de conduire ses travaux».

Cela dit, note le quotidien, le communiqué diffusé samedi par le bureau fédéral n’a pas cité de noms. On ne sait donc pas qui a été frappé de décision d’expulsion, de gel d’appartenance au parti ou de toute autre forme de sanctions prévues par les statuts et le règlement intérieur.

Cependant, dans son rapport, la commission d’arbitrage a bien parlé de dirigeants cités par leur nom, dont Abdellatif Ouahbi et Mohamed El Hammouti. Ces derniers ont commis, d’après le rapport, l’infraction de rester sur la tribune et de continuer à discuter même après que le secrétaire général a décidé de lever les travaux du comité préparatoire lors de sa première réunion.

Par ailleurs, souligne le quotidien, citant toujours le communiqué du bureau fédéral, ce dernier a entériné les résolutions de la commission d’arbitrage. Parmi lesquelles figure en premier, bien sûr, l’illégitimité de la présidence élue du comité préparatoire du quatrième congrès. En conséquence, toutes les décision et tous les actes pris par cette dernière sont considérés comme nuls et non avenus. Le bureau fédéral a également validé la résolution par laquelle la commission rejette la composition même du comité préparatoire pour non conformité au règlement intérieur, notamment son article 33.

Il va sans dire que la date décidée pour la tenue du congrès, soit les 27, 28 et 29 septembre, a également été rejetée par le bureau fédéral. Ce dernier a appelé le secrétaire général à poursuivre les démarches judiciaires déjà entreprises à la veille de la tenue, le 15 juin, de la réunion du comité préparation au cours de laquelle a été arrêtée la date du congrès. Saisie en référé par le secrétaire général afin d’empêcher cette réunion, le tribunal de première instance d’Agadir s’était alors déclaré incompétent et ait avenvoyé les deux parties devant la justice compétente, laquelle est habilitée à se prononcer sur le fond du dossier.

Par Amyne Asmlal
Le 30/06/2019 à 19h18