PAM: Mansouri dénonce "un consensus autour de la médiocrité"

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Revue de presseKiosque360. Ilyas El Omari qui démissionne tout en restant à la direction, le Conseil national qui n'arrive pas à se tenir et un groupe parlementaire qui ne sait plus où donner de la tête. Le PAM est aujourd'hui à l'image d'un véritable bateau ivre et le temps d'une mise au point semble avoir sonné.

Le 19/02/2018 à 19h03

Dire que rien ne va plus au PAM d'Ilyas El Omari serait un grand euphémisme. Le deuxième parti du pays (Opposition, 102 élus à la première chambre du Parlement) a perdu la boussole, comme le dit Fatima Zahra Mansouri, présidente du Conseil national, citée par Assabah dans son édition de ce mardi 20 février."Il y a un consensus autour de la médiocrité", affirme ainsi l'ancienne maire de Marrakech qui ajoute que la médiocrité n'est d'ailleurs pas l'apanage du PAM.Toujours est-il que la présidente du "Parlement" du parti du Tracteur dit refuser de travailler au sein de la Commission nationale mise en place après la (pseudo) démission du SG Ilyas El Omari pour gérer les affaires du parti, le temps d'élire une nouvelle direction.

Or, relève le journal, Ilyas El Omari prend son temps et maintient un flou total quant à son départ. Il jette, à maintes reprises, la balle dans le camp de Fatima Zahra Mansouri qu'il dit la seule habilitée à convoquer la réunion du Conseil national.Assabah conclut en affirmant que la commission nationale a étudié tous les scénarios lors d'une réunion, ce week-end, à Marrakech, et attend de les soumettre au Conseil national.

Lors du même week-end, Ilyas El Omari a présidé, à Marrakech également, une réunion du Bureau fédéral afin de mettre en place un calendrier pour la tenue des congrès régionaux et provinciaux, suspendus depuis longtemps. Autant dire que l'homme, démissionnaire en août 2017, ne lâche rien.

Al Akhbar s'intéresse au même sujet et se fait l'écho de la crise que traverse le parti du Tracteur, axant son article sur les "tentatives désespérées" de se maintenir à la tête du PAM.Le journal recense le nombre impressionnant de réunions et de meetings présidés par le SG du PAM et en arrive à cette si significative conclusion: El Omari doit passer le flambeau ou il risque de subir le sort de Hamid Chabat, l'ancien SG de l'Istiqlal, qui a dû céder la place à Nizar Baraka après avoir résisté pendant plusieurs mois.

Par Moncef El Fassi
Le 19/02/2018 à 19h03