Parlement: graves tensions entre le PJD et le RNI

Le360 : Adil Gadrouz

Revue de presseKiosque360. Les débats parlementaires autour de certains projets de loi ont révélé de graves tensions entre les députés du PJD et des ministres du gouvernement El Othmani, qui ont d'ailleurs été les principaux opposants à des textes émanant, pourtant, de l’Exécutif dirigé par leur parti.

Le 26/07/2017 à 07h56

Entre le PJD et le RNI, ce n’est décidément plus le grand amour. Les deux partis, qui appartiennent pourtant à la majorité gouvernementale, semblent se livrer une guerre farouche au sein du Parlement, rapportent Al Ahdath Al Maghribia et Al Massae dans leurs numéros du mercredi 26 juillet. Les deux journaux s’accordent à dire que les discussions autour de certains projets de loi, au sein du Parlement, ont laissé apparaître des tensions entre les groupes parlementaires des deux partis.

C’est le cas, par exemple, du projet de loi relatif à l’indépendance du Parquet. Les députés du PJD ont ainsi insisté pour amender le texte proposé par le ministre RNIste Mohamed Aujjar, contrairement aux autres partis de la majorité. Une autre polémique a éclaté lors des discussions du projet de loi relatif au Conseil consultatif pour la jeunesse et le travail associatif, présenté par un autre ministre RNIste, Rachid Talbi Alami. Les parlementaires du parti de la Lampe n’ont en effet pas hésité à critiquer, de manière virulente, le projet de texte présenté par le ministre, chose qui aurait fortement déplu à ce dernier. Il a ainsi accusé, selon Al Ahdath Al Maghribia, les députés du PJD de ne pas respecter la coalition gouvernementale.

Selon les deux quotidiens, la tension entre Talbi Alami et le groupe parlementaire du PJD était suffisamment intense pour amener le ministre à menacer de retirer son projet de loi avant le démarrage des votes. Sa réaction a été amplifiée par le refus du président de la séance, par ailleurs président de la première Chambre, Habib El Malki, de lui accorder la parole pour répondre aux critiques d’un parlementaire du PJD.

Au final, même si le texte a été voté après une interruption de la séance pendant plus de 15 minutes, ce qui s’est passé ces derniers jours montre à quel point les députés du PJD pourraient être les principaux opposants aux textes proposés par le gouvernement El Othmani, une situation ubuesque ayant déjà suscité des craintes lors de la présentation du programme gouvernemental, en avril dernier.

Par Fayza Senhaji
Le 26/07/2017 à 07h56