Parlement: Mohamed Sadiki confirme une baisse de 14% du PIB agricole en 2022

Le ministre de l'Agriculture, Mohamed Sadiki (à gauche), a répondu aux questions des députés, le 16 mai 2022 au Parlement, à Rabat.

Le ministre de l'Agriculture, Mohamed Sadiki (à gauche), a répondu aux questions des députés, le 16 mai 2022 au Parlement, à Rabat. . Brahim Moussaaid / Le360 (photomontage)

Le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime et des eaux et forêts, Mohamed Sadiki, a confirmé devant la Chambre des représentants une baisse de 14% du PIB agricole en 2022, en raison notamment d’une faible récolte céréalière, évaluée à 32 millions de quintaux.

Le 17/05/2022 à 13h46

«Le produit intérieur brut agricole (PIBA) devrait enregistrer une baisse d'environ 14% en 2022 avec une récolte céréalière de seulement 32 millions de quintaux. C’est une année difficile en raison de la rareté des pluies», a affirmé le ministre de l'Agriculture, Mohamed Sadiki, interrogé lors de la séance des questions orales sur le programme de soutien dédié aux agriculteurs.

En revanche, les productions agricoles du printemps, a-t-il dit, seront bonnes sachant que les primeurs et les agrumes de 2021 ont augmenté respectivement de 18% et de 35%, a déclaré le ministre.

Lors de cette séance, les députés de l’opposition, en particulier ceux du MP, de l’USFP et du PJD ont minimisé les actions du gouvernement en vue de soutenir les prix. «Il y a des paysans qui, au lieu de réserver l’orge subventionné à leur bétail, ont été contraints de le manger eux-mêmes, tellement la crise est aiguë», a martelé Driss Sentissi, chef du groupe parlementaire du MP à l’adresse du ministre.

«L’aide accordée aux petits paysans restent insuffisantes et les réponses du gouvernement pour lutter contre la crise ont été peu convaincantes», a-t-il estimé, tournant en dérision les explications de l’Exécutif.

L’opposition est allée jusqu’à exprimer ses «doutes» quant à «la capacité du gouvernement de faire face à la crise et à la flambée des prix».

L’opposition réclame toujours une loi rectificative et une baisse des taxes (Taxe intérieure de consommation sur les hydrocarbures et certains produits de luxe) pour soutenir les prix.

Le député MP Driss Sentissi a en outre jugé illogique les déclarations de Fouzi Lekjaa selon lesquelles tout retour au plafonnement des prix des carburants requiert un transfert des budgets alloués aux investissements à la caisse de compensation.

« C’est insensé ce qu’a dit le ministre. Nous pouvons réduire temporairement les budgets d’investissement mais pas les supprimer. Nous réclamons le relèvement des prix du sucre subventionnés pour les industries qui l’exploitent et réduire la TIC et la TVA en transférant ces économies au profit du soutien des prix des hydrocarbures», a conclu le député haraki, dont les idées ont été partagées par les autres groupes parlementaires de l’opposition.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Brahim Moussaaid
Le 17/05/2022 à 13h46