Parti marocain libéral: Mohammed Ziane sévit contre ses détracteurs

Mohammed Ziane, président du Parti marocain libéral.

Mohammed Ziane, président du Parti marocain libéral. . DR

Revue de presseKiosque360. Un mouvement réformateur a été annoncé au sein du PML, il y a quelques jours. Son objectif: pousser le patron du parti vers la porte. Mais celui-ci les a devancés, en décidant, avec des membres du comité exécutif, de radier deux des initiateurs de ce mouvement.

Le 20/12/2020 à 20h54

Ça bouillonne dans le parti de Mohammed Ziane. Il y a quelques jours, en effet, un «mouvement réformateur» s’est déclaré au sein du parti marocain libéral (PML) avec la ferme intention de tourner définitivement la page Ziane. Aujourd’hui, c’est lui, qui décide de mettre dehors les membres de ce mouvement, avec à leur tête son propre neveu, Ishak Charia.

Le coordinateur national du parti, son patron à vrai dire, Mohammed Ziane, a en effet réuni samedi, le bureau exécutif pour signer l’arrêt d’expulsion des membres du mouvement réformateur, écrit le quotidien Al Ahdath Al Maghrebia dans son édition de ce lundi 21 décembre.

Dans un communiqué diffusé à l’issue de cette réunion, on apprend, annonce le quotidien, que 16 membres sur les 21 que compte l’instance exécutive du parti, se sont réunis et ont décidé, à l’unanimité, de radier Ishak Charia et Anouar Ben Boujamâa. Dans les attendus de cette décision, le bureau exécutif estime que le comportement de ces deux membres est contraire aux principes et aux pratiques consacrées du parti. Lesquels principes versent, précise-t-on, dans le sens de «la défense de la dignité et de la liberté des citoyens».

Le bureau exécutif est même allé plus loin, accusant, non sans en avoir longuement débattu, les deux membres éminents du mouvement réformateur d’être à la solde de parties hostiles à cette formation politique, poursuit le quotidien. Les membres du bureau exécutif ont également accusé les deux ex-dirigeants de vouloir affaiblir le parti, à quelques mois seulement des prochaines élections de 2021, ajoute Al Ahdath Al Maghrebia

Le quotidien rappelle qu’il y a quelques jours, un peu moins d’une semaine en fait, certains dirigeants, dont les deux membres radiés, ont accusé le coordinateur national, Mohamed Ziane en l’occurrence, d’avoir impliqué le parti dans un règlement de comptes personnels. Ils lui ont également reproché de monopoliser la prise de décision au sein de cette petite formation dans l’échiquier politique national. Suite à quoi ils ont décidé de créer un mouvement réformateur et entamé les démarches pour organiser un congrès national extraordinaire, avec comme objectif d’évincer le patron du parti.

La création de ce mouvement réformateur, à l’initiative de plusieurs membres du conseil national, a été officiellement annoncée lors d’une conférence de presse tenue à Casablanca, le 16 décembre. Les initiateurs de ce mouvement ont fait part, par la même occasion, de leur intention de réunir un congrès national extraordinaire. Cette décision a été prise, rappelle Al Ahdath Al Maghrebia en citant le communiqué en question, suite aux multiples problèmes organisationnels que traverse le parti à cause de la personnalisation du combat politique et la confusion que fait Mohammed Ziane entre ce qui relève du professionnel et ce qui relève des affaires du parti.

Par Amyne Asmlal
Le 20/12/2020 à 20h54