Passe d’armes entre les dirigeants du polisario, après la diffusion de photos intimes de l’épouse d’un opposant

Le chef du polisario, Brahim Ghali, broie du noir.

Le chef du polisario, Brahim Ghali, broie du noir. . dr

La diffusion de photos intimes de la sahraouie Olaya Saâdi, épouse du détenu Fadel Breïka, suscite un vive passe d’armes au sein de la direction du polisario, déchirée entre partisans et opposants à l’exigence d’une enquête sur ce gros scandale.

Le 11/11/2019 à 15h03

L’affaire des photos intimes de la sahraouie Olaya Saâdi, épouse de Fadel Breïka, opposant incarcéré depuis l’été dernier dans la prison de sinistre mémoire «Dhaïbia», continue de provoquer des vagues dans les camps de Lahmada-Tindouf. Le tsunami d’indignation que ce scandale infamant a soulevé parmi les tribus, notamment Rguibat-Souaad, dont est issue la victime, parvient jusqu’au siège du front polisario, à Rabouni.

Selon les sources de le360, l’affaire de ces photos intimes piratées et diffusées par un site aux ordres de Rabouni, a suscité "des clivages énormes au sein du directoire séparatiste, précisément entre ceux qui se disent consternés par la campagne de diffamation menée à l’encontre d’une femme sahraouie, par des cadres habitués à recourir à des procédés avilissants pour le règlement de comptes avec leurs opposants et d’autres qui appellent à durcir «l’autorité de l’état sahraoui» contre ses détracteurs, agissant à la solde de «l’ennemi»".

Dans cette catégorie «trash», figure en premier lieu le dénommé Sidi Ahmed El Batal (bombardé «ministre de l’information» au sein de la prétendue «rasd»). Ce dernier a exprimé, selon nos sources, sa ferme opposition devant des notabilités des camps, à l’ouverture d’une enquête par le front polisario sur cette affaire, en menaçant ses rivaux au sein de la direction séparatiste d’exposer devant le public sahraoui tous les dossiers noirs les impliquant du temps où ils officiaient en tant que membres dudit «Comité exécutif» du polisario (actuel «secrétariat national»), dans l’assassinat, la détention et la torture des Sahraouis.

«El Batal» présumé de ce scandale se sent directement ciblé, dans cette affaire, et pas vraiment à tort. Il en serait simplement le «cerveau». Il aurait sollicité pour les besoins de ce sale coup, les services de son second couteau, Omar Boulssan (prétendu SG «du ministère de l’infiormation») et le dénommé Mohammed Salem Laâbid (directeur de «rasd-Tv»).

Tout en menaçant d’obstruer la tenue du prochain congrès du polisario, au cas où la commission d’enquête annoncée par le FP entreprendrait la moindre action, «El Batal» estime que «les développements liés à cette affaire constituent une bombe à retardement et présagent l’avènement d’une guerre civile entre les sahraouis des camps de Tindouf».

Par ailleurs, les animateurs du journal «sawtalwatan.net», à l’origine de la diffusion des photos intimes, ont recouru pour leur part au procédé du chantage. Ils ont affirmé disposer d’autres vidéos "compromettantes" d’Olaya Saâdi, en menaçant de les diffuser, au cas où les personnes, ayant agressé physiquement le prétendu «président du parlement sahraoui», Khatri Addouh, ne présenteraient pas leurs excuses, tout en alléguant que ces «criminels et ces trafiquantts de drogue, payés par les services marocains, se sont permis d’attaquer des personnalités sahraouies intègres et ce, malgré les excuses présentées par la direction du FP et la suppression des photos intimes de l’intéressée». 

Par Ziad Alami
Le 11/11/2019 à 15h03