Portrait: Ahmed Reda Chami, le successeur «technocrate» de Baraka à la CESE

Ahmed Réda Chami, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE). 

Ahmed Réda Chami, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE).  . DR

Revue de presseKiosque360. Nommé pas le roi Mohammed VI président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Ahmed Reda Chami avait jusque-là réussi à faire ses preuves dans le monde politique, un monde auquel il n’était pourtant pas prédestiné. Portrait.

Le 04/12/2018 à 20h44

Suite à sa nomination par le souverain, lundi 3 décembre, à la tête du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Ahmed Reda Chami devient le troisième président de cette institution constitutionnelle, après Chakib Benmoussa et Nizar Baraka.

Dans son édition du mercredi 5 décembre, Akhbar Al Yaoum revient sur cette nomination, en précisant que le nouveau président fait partie de ces personnalités marocaines qui ont su concilier leur formation de technocrates et la vie politique. La publication, qui dresse le portrait d’Ahmed Reda Chami, ajoute que ce dernier attire, depuis un moment déjà, l’attention du pouvoir de par, notamment, son expérience dans le domaine du commerce et de la gestion. La même source ajoute que son retour au pays, après une longue expérience à l’étranger chez Microsoft, a été une aubaine pour récupérer ce talent et en faire l’homme fort de certaines institutions étatiques.

Nommé Ambassadeur du Maroc à l’Union européenne depuis 2016, Ahmed Reda Chami a fait son entrée dans le monde politique en 2017 en devenant ministre, puis un parlementaire défendant les valeurs d’un parti qu’il ne connaissait pourtant pas jusque-là. En fait, c’est son défunt père, Mohamed Chami, qui était connu pour être un militant de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), en plus d’être proche de son leader de l’époque, Mohamed El Yazghi, qui était aussi un de ses voisins.

Akhbar Al Yaoum ajoute que c’est grâce à son père qu’Ahmed Reda Chami s’est vu ouvrir les portes du parti de la Rose. Et c’est aussi son père qui a veillé à ce qu’il lui soit dispensé de hautes études loin du monde politique, en l’envoyant après le bac étudier en France, plus précisément à l’Ecole Centrale de Paris d’où il ressort ingénieur à 24 ans à peine. Par la suite, le parcours académique de l’ancien ministre de l’Industrie et du commerce l’a emmené aux Etats-Unis où il a décroché son master en gestion à John E. Anderson Graduate School Of Management.

Une fois ses études terminées, rapporte Akhbar Al Yaoum, Ahmed Reda Chami rentre au pays où il a occupé, entre 1989 et 1991, le poste de Directeur général de Centrale Laitière en Afrique du Nord, avant de créer deux entreprises spécialisées dans le domaine informatique. Il a, par la suite, connu une grande carrière de plus de 11 ans chez Microsoft où il a enchainé, jusqu’en 2004, plusieurs postes de responsabilité.

Citant une des interviews qu’il avait accordées par le passé, Akhbar Al Yaoum rapporte une anecdote concernant le nouveau président du CESE. Alors qu'il s’apprêtait à quitter le géant américain pour rentrer au pays, Ahmed Reda Chami a déclaré que son directeur de l’époque lui avait offert un short de boxe dédicacé par de grands noms du sport noble, une manière de lui signifier qu’il était un combattant «poids lourd» dans le domaine professionnel.

La nouvelle vie d’Ahmed Reda Chami, avec son empreinte politique, a réellement démarré en 2007 lorsqu’il a participé à l’élaboration du programme électoral de l’USFP. Une fois que ce dernier est entré dans la coalition gouvernementale constituée après les élections d’octobre 2007, le parti lui a alors proposé de devenir un de ses ministres dans le gouvernement El Fassi. C’est à partir de là que l’aventure politique de l’USFPiste a réellement démarré.

Par Fayza Senhaji
Le 04/12/2018 à 20h44