PPS: Benabdallah prépare sa réélection… sous haute tension

Il compte bien rempiler pour un nouveau mandat, quitte à sortir ses griffes. Alors que certains leaders historiques d’autres partis politiques s’apprêtent à passer la main, Nabil Benabdallah espère décrocher un quatrième mandat à la tête du PPS. Cependant, cela ne devrait pas être de tout repos, comme l’a prouvé la récente réunion de la commission centrale du parti, qui entrait justement dans le cadre des préparatifs du prochain congrès national. C’est Al Akhbar qui rapporte les coulisses de cette réunion dans son édition du lundi 20 juin. La publication explique que celle-ci s’est déroulée dans un climat de haute tension, après que des membres faisant partie du mouvement qui appelle à des réformes au sein du PPS ont été interdits d’y assister. Cette décision, ajoute la même source, a eu pour conséquence la mobilisation de plusieurs partisans faisant partie de ce mouvement devant le siège du parti du Livre, avant le début de la réunion. Une situation qui a mis les services chargés de la sécurité en état d’alerte, ce qui a provoqué le report de la session de plus de deux heures. En fait, comme le rapporte le quotidien, la tension était déjà à son comble lorsque le secrétaire général du PPS, Nabil Benabdallah, a pris la parole pour demander aux responsables de la sécurité d’interdire l’entrée des membres du mouvement réformateur. Plusieurs de ses proches se sont alors mobilisés afin d’identifier les personnes concernées. En réaction, ces membres interdits ont alors décidé de bloquer l’entrée au siège, expliquant à ceux qui voulaient bien les écouter que cette interdiction était un moyen pour Nabil Benabdallah de préparer le terrain à une réélection qu’il souhaite coûte que coûte.

Comme le décrit Al Akhbar, la situation est restée tendue pendant un bon moment, une dizaine de membres du mouvement réformateur ayant bloqué l’entrée, tandis que d’autres membres du même mouvement ont tenté d’expliquer aux participants les objectifs qu’ils se fixent, notamment celui de couper la route à une réélection de Nabil Benabdellah.

Après un retard de plus de deux heures, ce dernier a finalement décidé de lancer la réunion avec les membres présents, faisant fi de ceux qui n’ont pu accéder aux locaux. Les échanges ont principalement porté sur la nécessité d’accélérer les préparatifs du prochain congrès, dont la tenue est prévue pour novembre prochain.