Prêtre égorgé en France: les renseignements marocains auraient alerté la France, selon Marianne

Portrait non daté de Abdel Malik Petitjean.

Portrait non daté de Abdel Malik Petitjean. . AFP STRINGER

Abdel Malik Petitjean aurait fait l'objet d'une alerte de la part des services de renseignement marocains, quatre jours avant la tuerie de l'église Saint-Etienne, près de Rouen, selon le magazine français Marianne.

Le 29/07/2016 à 12h46

Alors que Abdel Malik Petitjean vient d'être identifié par les autorités françaises comme étant le deuxième tueur de l'attentat de l'église Saint-Etienne, le magazine français Marianne nous apprend que le Maroc aurait alerté la France sur une menace imminente quelques jours avant le drame.

Selon le magazine, qui cite une source proche de l'enquête, les services de renseignement marocains auraient, en effet, envoyé une photo de Abdel Malik Petitjean, quatre jours avant la tuerie.

Une note, dont voici un extrait, aurait ensuite été envoyée par l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste à tous les services de police afin de rechercher l'homme qui figurait sur la photo:"L'individu dont la photographie figure ci-dessous serait prêt à participer à un attentat sur le territoire national. Il serait déjà présent en France et pourrait agir seul ou avec d'autres individus.

La date, la cible et le modus operandi sont pour l'heure inconnus. Des investigations sont en cours en vue de l'identifier et de le localiser...", précise Marianne.

Malheureusement, les recherches n'aboutiront pas. Le mardi 26 juillet, deux hommes font irruption dans une église catholique à Saint-Etienne-du-Rouveray, égorgent le prêtre Jacques Hammel et blessent grièvement un paroissien.

Les auteurs de l'attaque, Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean retiennent ensuite trois otages avant d'être abattus par les forces de l'ordre. L'attaque a été revendiquée par Daech.

Pour rappel, ce n'est pas la première fois que les services de renseignement marocains aportent leur aide à la France. Suite aux attentats du 13 novembre, les autorités marocaines avaient fourni les informations nécessaires à leurs homologues français, leur permettant ainsi de localiser les terroristes retranchés dans un appartement de Saint-Denis, dont Abdelhamid Abaoud, cerveau cerveau présumé des attentats de Paris.

Par Rania Laabid
Le 29/07/2016 à 12h46