Procès d'Al Hoceima: les détenus font appel

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Revue de presseKiosque360. Après quelques hésitations, les détenus condamnés en première instance ont décidé de se pourvoir en appel, faisant fi des incitations à renoncer à ce droit que leur garantit la loi.

Le 05/07/2018 à 19h51

La sagesse et le sens des responsabilités ont enfin eu raison de l’aventurisme de quelques tentatives visant à dissuader les condamnés du dossier des événements d’Al Hoceima d’exercer leur droit de faire appel, laissant ainsi à la justice la possibilité de poursuivre sereinement son cours normal. C’est ce que nous apprend le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison de ce vendredi 6 juillet.

En effet, et suite à la visite effectuée mercredi dernier par les familles des détenus à ces derniers et après une réunion de concertation et de coordination, il a été décidé par la plupart d’entre eux de se pourvoir en appel. D’après le quotidien arabophone, la décision n’a pas été facile à prendre et le débat entre les familles et leurs enfants était franc, même s’il a connu des moments difficiles.

Se rangeant du côté des conseils de leurs familles, 48 détenus ont décidé de faire appel alors que 5 autres y ont renoncé. L’on apprend aussi que 8 détenus ont déjà déposé leurs recours officiellement. Il s’agit, selon Al Ahdath Al Maghribia, de Zakaria Adahchour, Ilyas Al Haji, Mohamed Al Adrihi, Hassan Al Idrissi, Soulaymane Al Fadi, Abdelkheir, Al Yasnaoui, Badreddine Boulahjal et Anas Al Khattabi.

Le quotidien précise également que les détenus avaient dans un premier temps envisagé de ne pas faire appel, arguant d’un «prétendu manque de confiance» dans l’issue des étapes suivantes, rappelant que le Chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani ainsi que le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme, Mustapha Ramid et le président du Parquet général, Procureur général du Roi près la Cour de Cassation auxquels se sont jointes de nombreuses personnalités politiques, n’ont cessé d’expliquer aux détenus que la seule issue possible pour eux consiste à poursuivre les étapes suivantes de leur procès.

Par Said Fathallah
Le 05/07/2018 à 19h51