Procès Hamieddine: les choses sérieuses pourront commencer ce mardi au tribunal de Fès

Abdelali Hamieddine.

Abdelali Hamieddine. . DR

Revue de presseKiosque360. Le procès d’Abdelali Hamieddine, dirigeant du PJD et conseiller parlementaire, poursuivi dans une affaire d'homicide volontaire et prémédité, reprend ce mardi à Fès. Des mesures draconiennes seront imposées dans et autour du tribunal, sûrement en prélude à une importante décision.

Le 18/03/2019 à 22h15

Déjà condamné dans les années 90 mais convoqué, l’hiver dernier, par la justice et poursuivi sur la base de nouveaux éléments dans l’affaire de l’étudiant gauchiste Banaïssa Aït El Jil, assassiné par des étudiants islamistes en 1993 non loin du campus universitaire de Fès, Abdelali Hamieddine comparaît ce mardi devant le juge d’instruction de la Chambre criminelle de première instance près la Cour d’appel de Fès.

Pour rappel, cette nouvelle inculpation du dirigeant PJDiste a créé un vif débat sur l’échiquier polico-judiciaire, après que de grosses légumes du parti de la Lampe, comme le chef du gouvernement Saâd-Eddine El Othmani, le ministre d’Etat aux Droits de l’Homme Mustapha Ramid, ou le célèbre «retraité» Abdelilah Benkirane, ont ouvertement remis en cause le principe de l’indépendance du pouvoir judiciaire

Après une première comparution devant cette cour, le 25 décembre dernier, où il est arrivé au tribunal escorté par une armada de dirigeants du PJD, avec à leur tête l’ancien chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, il s’est présenté à nouveau le 12 février dernier devant le juge, qui a renvoyé l’audience à ce 19 mars.

Il semblerait que, lors de cette 3e audience, les juges de la Chambre criminelle de première instance de Fès, sous la présidence du juge principal, Mohamed Lahya, comptent entrer dans le vif du sujet. En effet, selon Al Ahdath, le procureur général et le président du tribunal de Fès ont pris des mesures draconiennes visant à assurer le bon déroulement de l’audience de ce mardi, prévue pour commencer à 10h.

Ainsi, les entrées dans la salle 2 du tribunal seront filtrées par un imposant cordon de sécurité, qui ne laissera accéder au tribunal que les fonctionnaires qui y travaillent, alors que la salle d’audience ne sera accessible qu’aux avocats des parties, à certains médias et aux personnes convoquées par le tribunal en lien avec le procès de Hamieddine. Pour sa part, la préfecture de police de Fès prendra toutes les dispositions qui s’imposent en vue de sécuriser tout l’espace environnant le tribunal. Une décision importante serait donc dans l'air.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 18/03/2019 à 22h15