Quand des élus du PJD votent pour Akhannouch

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, est également le maire d'Agadir. 

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, est également le maire d'Agadir.  . DR

Revue de presseKiosque360. Le RNI a clairement été désigné comme le nouveau grand adversaire du PJD sur la scène politique. Pourtant, certains élus du parti de la Lampe n’ont pas hésité à voter pour Aziz Akhanouch pour le porter à la tête de la mairie d’Agadir.

Le 26/09/2021 à 19h35

Le PJD est en guerre contre le RNI depuis la campagne électorale, guerre qui s'est aggravée lorsque le parti de la Colombe a remporté les dernières élections. Les leaders du PJD croyaient que tous les partisans étaient alignés sur la position du parti, y compris ceux qui ont rarement décroché des sièges lors des élections communales et locales. Il n’en est visiblement rien, de quoi rendre encore plus ambiguë la situation au sein du parti de la Lampe.

Dans son édition du lundi 27 septembre, Assabah rapporte que les leaders du PJD ne savent plus à quel saint se vouer. Non seulement ils doivent gérer les répercussions de leur cuisante défaite lors des dernières élections, mais ils doivent également gérer, aujourd’hui, la stratégie du cavalier seul qu’adoptent les rares élus du parti dans les Conseils communaux et locaux. Plusieurs d’entre eux ont, en effet, choisi de privilégier leur intérêt personnel à celui du parti, ce qui fragilise encore plus ce dernier.

L’exemple le plus frappant cité par le journal est l’élection du nouveau maire d’Agadir. Lors de la séance tenue au Conseil communal il y a quelques jours, Aziz Akhannouch est sorti largement gagnant. Comment pouvait-il en être autrement alors que même des élus du PJD ont choisi d’apporter leur soutien au président du RNI. Pour Hassan Hamourou, l'un des leaders du PJD cité par Assabah, cette situation fait mal au sein du PJD, d'autant que des élus du parti ont choisi de donner leur voix à Aziz Akhannouch qui n’en avait même pas besoin pour remporter cette élection. Ils l’ont également fait sans aucune promesse du chef du parti dans le cadre des traditionnelles tractations politiques qui précèdent ce genre d’élections. Pour la même source, c’est là une véritable humiliation pour le parti de la Lampe et son secrétariat général, même démissionnaire, doit soumettre ces élus à la commission d’éthique du parti.

Comme le rappelle le quotidien, les résultats des dernières élections ont provoqué une véritable panique au sein du parti, dont même les leaders ne sont pas encore arrivés à expliquer de manière concrète la raison de cette débâcle. C'est ce climat de panique générale qui pousserait certains élus du parti à retourner leur veste et à s’aligner sur des positions contraires aux directives globales du parti.

Par Fayza Senhaji
Le 26/09/2021 à 19h35