Quand les autorités algériennes bafouent le droit des "réfugiés" sahraouis à la libre circulation

Photo du sit-in qui a eu lieu hier vendredi 5 avril à la soi-disant "wilaya de Smara". 

Photo du sit-in qui a eu lieu hier vendredi 5 avril à la soi-disant wilaya de Smara.  . DR

Près de 400 personnes ont repris, hier mercredi 10 avril, devant le siège du soi-disant «ministère sahraoui de l’intérieur», leur mouvement de protestation contre la décision algérienne de limiter la délivrance des autorisations de sortie des véhicules vers la zone extra-muros du Sahara marocain.

Le 11/04/2019 à 12h17

Rien ne semble pouvoir arrêter le mouvement entamé, le 1er avril courant, à Rabouni, contre le resserrement du siège autour de Tindouf. «Près de 400 sahraouis protestant contre la décision des autorités algériennes de limiter la délivrance des autorisations de sortie des véhicules vers la zone extra-muros du Sahara marocain, ont repris, hier mercredi 10 avril, à partir de 10h30, leur sit-in, devant le siège du prétendu ministère sahraoui de l’intérieur à Rabouni", indiquent les sources de le360.

Les manifestants, exaspérés par la décision algérienne de ne leur délivrer les autorisations de sortie qu’une fois tous les 10 jours, ont entrepris de bloquer, à l’occasion du nouveau sit-in, l’accès du soi-disant «ministère», en stationnant près de 200 véhicules devant ledit département.

Ils ont également effectué, vers 11h, une marche en direction du siège du «secrétariat national du polisario », escortés par un cortège de plusieurs véhicules, avant de se replier vers le camp dit «Smara» (25 km à l’est de Rabouni), où ils ont organisé, de 12h à 12h45, une autre marche de protestation. Ils se sont dispersés par la suite, sur l’engagement de reprendre leur action ce jeudi 11 avril.

A signaler que cette action, entreprise notamment par les trafiquants de carburants en petite quantité, a connu la participation du soi-disant «Forum de la jeunesse sahraouie pour la solution maintenant», dont son coordinateur Mahfoud Ziane.

Ces mesures drastiques ont été prises par les autorités algériennes de crainte de nouvelles défections dans les rangs du front séparatiste du polisario.

Le 18 mars, un "officier" du FP, de grade «capitaine», s'est en effet rendu aux Forces armées royales. Huit jours après, pas moins de 12 autres activistes du même FP lui ont emboîté le pas pour rallier la mère-patrie. 

Par Ziad Alami
Le 11/04/2019 à 12h17