Qui est Houria, la femme caïd de Safi devenue une star?

Lors du confinement, une femme caïd interpelle les badauds qui restaient dehors

Lors du confinement, une femme caïd interpelle les badauds qui restaient dehors . DR

Revue de presseKiosque360. Par leur simplicité mais, aussi, leur grande fermeté dans la gestion du coronavirus au Maroc, les femmes caïd ont créé l’événement. Au top, et loin devant, la caïd Houria, qui officie à Safi. Mais qui est elle?

Le 24/03/2020 à 19h20

Les Marocains l’ont découverte sur la Toile. Elle est désormais sur toutes les lèvres. Elle, c’est la caïd Houria qui travaille à Safi et qui s’est distinguée par sa grande simplicité, son langage accessible à tous mais, aussi, sa fermeté à l’égard des personnes qui ne respectent pas l’état d’urgence sanitaire. 

Comme Houria, elle sont nombreuses à avoir brillé dans leurs fonctions de maintien de l’ordre et de respect des règles de confinement, note le quotidien Al Akhbar dans son édition de ce mercredi 25 mars. Mais la palme d’or lui revient. Dans une vidéo qui a suscité un immense buzz, on la voit vêtué de son treillis militaire, micro en main pour s’adresser aux passants, les sensibiliser à l’importance de limiter leurs déplacements, d'éviter les rassemblements et, sauf cas de force majeure ou d’absolue nécessité, de rester chez eux. 

Avec son dialectal marocain populaire, sa spontanéité et ses piques, notamment contre un passant qui se permettait de rire de la situation, elle a non seulement séduit mais donné l’exemple en matière de gestion en situation de crise. 

La caïd Houria est originaire d’un quartier populaire de Casablanca. Elle est détentrice d’un doctorat en sciences politiques et en droit constitutionnel de l’université Hassan II de Rabat. Elle a d’abord fait ses preuves à Hay Mohammadi, dans sa ville natale, avant d’être mutée à Safi où elle est connue pour sa grande gentillesse, sa serviabilité et son niveau élevé de professionnalisme. «Tout cela ne l’empêche pas de connaître par leurs noms nombre de ses interlocuteurs dans la région administrative qu’elle gère, du boulanger à l’épicier de quartier, et d’en réprimander certains comme le ferait une mère avec ses enfants», lit-on dans le quotidien. 

A Fès cette fois, une autre femme caïd s’est également distinguée en investissant, la semaine dernière, une salle de fêtes dont le propriétaire était en totale infraction avec la loi puisqu'il y avait organisé une cérémonie de mariage. Mal lui en a pris. Malgré le manque de respect que lui ont témoigné des invités, la caïd a réussi à disperser la foule. Le propriétaire incriminé est aujourd’hui poursuivi par la justice. Sa licence lui a également été retirée.

Par Maya Zidoune
Le 24/03/2020 à 19h20