Rapport américain: la stratégie antiterroriste du Maroc est un "modèle pratique" pour le Sahel

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La stratégie holistique du Maroc en matière de lutte antiterroriste est à même de servir de "modèle pratique" pour les pays de la région afin de barrer la route à l'extrémisme violent dans la région du Sahel, soutient un rapport réalisé par le prestigieux think tank américain Potomac Institute.

Le 17/04/2017 à 10h02

“Les stratégies holistiques du Maroc, allant d’une coopération internationale élargie - qui ne manquera pas d'aller crescendo suite à la réintégration de l’Union africaine - au développement d’approches favorisant la promotion des valeurs du juste milieu prônées par l’Islam, sont à même de servir de modèle pratique pour barrer la route à l'extrémisme violent”, lit-on dans ce rapport annuel, le 8è du genre.

Alors que les défis sécuritaires persistent au Maroc, les autorités ont “continué d’améliorer leurs capacités de lutte antiterroriste, comme en attestent les multiples arrestations de terroristes présumés, la saisie d’armes, et l’avortement de dangereux complots terroristes”, rappelle le rapport intitulé “Terrorisme en Afrique du Nord et au Sahel au titre de l’année 2016”.

Tout en soulignant le caractère "encourageant" de la situation sécuritaire au Maroc, l’auteur de ce rapport et directeur de l’IUCTS, Yonah Alexander, fait observer, néanmoins, que le conflit artificiel autour de la marocanité du Sahara et la collusion entre le séparatisme et le terrorisme constituent une menace à la sécurité et à la stabilité régionales, insistant sur l'impérieuse nécessité de régler la question du Sahara le plus tôt possible.

Dans l’ensemble de la région du Maghreb et du Sahel, le rapport répertorie 235 attaques en insistant sur l’impératif d’évaluer les coûts humanitaires, politiques, sociaux, économiques et stratégiques de chaque attaque.

Les pays les plus durement touchés par ces attaques, selon le rapport, sont la Libye, le Mali, la Tunisie, l’Algérie, le Niger et le Tchad.

Pour parer aux actes terroristes et à leurs retombées néfastes, M. Alexander appelle les pays occidentaux à oeuvrer de concert avec les pays de la région afin de consolider leurs capacités antiterroristes, estimant qu’une importance particulière doit être attachée aux programmes politiques, sociaux et de développement économique pour “générer des antidotes plus efficaces à ces menaces grandissantes à la stabilité, la paix et la prospérité de la région”.

Le rapport avance à cet égard, cinq recommandations majeures appelant en particulier à élaborer une stratégie globale pour faire face aux crises humanitaires en Afrique et à prendre des mesures proactives avec les partenaires internationaux et régionaux “en vue d’empêcher la radicalisation, l’instabilité et la violence”.

Le rapport recommande aussi le renforcement des capacités sécuritaires des leaders régionaux et l’investissement dans le développement humain et économique pour consolider la sécurité nationale et régionale.

Le 17/04/2017 à 10h02