Région de Rabat: des pièces de théâtre sans théâtre

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Revue de presseKiosque360. Le président de la région de Rabat-Salé-Kénitra, Abdessamad Sekkal, envisage d’acquérir des pièces de théâtre, alors que la région ne dispose que de peu de théâtre et au moment où les secteurs sociaux demeurent le parent pauvre de la politique de la région.

Le 20/09/2019 à 19h08

Le président de la région de Rabat-Salé-Kénitra, Abdessamad Sekkal, du Parti de la justice et du développement (PJD), a choisi le théâtre pour entamer sa campagne préélectorale. Pour ce faire, il a interprété à sa manière les lois qui régissent les budgets de la région pour dégager une formule lui permettant d’acquérir des pièces de théâtre en dépit des protestations des élus, notamment ceux du Rassemblement national des indépendants (RNI).

Selon le quotidien Al Akhbar, qui rapporte cette information dans son édition du week-end des 21 et 22 septembre, le président de la région a opté pour son choix d’investir le théâtre à des fins électorales même si cinq préfectures sur sept, composant l’institution qu’il préside, ne disposent d’aucune infrastructure adéquate.

Pis encore, l’initiative du président est intervenue alors que la rentrée scolaire a été marquée par l’absence de la région dans l’accompagnement du démarrage des cours. De même, précisent les sources du quotidien, le président PJDiste a investi cet axe du théâtre alors que plusieurs secteurs sociaux, notamment la santé, l’éducation et les autres services de proximité, souffrent du manque d’infrastructures surtout à Khémisset et Kénitra.

De même, font remarquer les sources du quotidien, le président de la région a lancé ce programme artistique sans confier son pilotage à une commission compétente, sans parler des contestations ayant soulevé son enveloppe budgétaire et les circonstances non transparentes dans lesquelles ces pièces de théâtre seraient acquises.

Cet état de fait a poussé des élus du RNI, poursuit le quotidien, à soulever des interrogations sur cette politique et ses priorités, en dépensant des sommes d’argent importantes sur des «activités non fructueuses, ne rapportant aucune valeur ajoutée à la vie quotidienne des habitants de la région, surtout dans les quartiers défavorisés, rongés par la précarité et l’exclusion à Sidi Kacem, à Sidi Yahya, à Khémisset et à Temara».

Par Mohamed Younsi
Le 20/09/2019 à 19h08