Régions: la reddition de Habib Choubani, président PJDiste de Draâ-Tafilalet

El Habib Choubani.

El Habib Choubani. . DR

Revue de presseKiosque360. Le président de la région de Draâ-Tafilalet, Habib Choubani, a déposé les armes dans sa bataille avec l’opposition. Ce changement de cap, surprenant, serait-il forcé par la conjoncture? Ou serait-ce une manœuvre pour rebondir?

Le 06/05/2020 à 19h18

Après presque quatre années de bataille sans répit contre l’opposition, le président du conseil de la région de Draâ-Tafilalet, Habib Choubani, du Parti de la justice et du développement (PJD), a subitement levé le drapeau blanc. Dans un communiqué rendu public, il annonce qu’«il va tourner la page du passé et ouvrir une nouvelle page pour l’avenir de la région». Ainsi, le président, qui a toujours dénigré et boycotté l’opposition, appelle les différentes composantes du conseil de la région de Draâ-Tafilalet à «travailler ensemble, dans un cadre de coopération constructive et responsable», rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce jeudi 7 mai. Et de souligner que «l’intérêt de la région et de ses habitants devrait être une priorité». Il a donc appelé ses adversaires politiques à «adhérer à cette étape de l’après-coronavirus».

Le conflit entre le président du conseil de la région de Draâ-Tafilalet, Habib Choubani, et les membres de l’opposition, remonte à quatre ans. Juste après son élection à la tête du conseil de la région, Habib Choubani avait révélé que des membres du bureau avaient été approchés par des personnes qui se sont rendues coupables de tentatives de corruption. Il a d'ailleurs affirmé, lors d’une conférence de presse, qu’il dévoilerait ces délits au moment opportun. Chose qu’il n’a pas encore faite.

Aujourd’hui, après le rejet du projet du budget de l’année 2020 par l’opposition, le président Choubani a surpris l’opinion publique régionale par cette déclaration où il appelle ses adversaires à appuyer son initiative. Ces derniers n’ont pas encore réagi. Quoi qu’il en soit, laisse entendre le quotidien, les relations entre les deux camps demeurent ambiguës.

Par Mohamed Younsi
Le 06/05/2020 à 19h18