Remaniement: l’heure de vérité a sonné pour El Othmani et sa majorité

Saâd-Eddine El Othmani.

Saâd-Eddine El Othmani. . DR

Revue de presseKiosque360. Pas de répit pour Saâd-Eddine El Othmani. Dès son retour, ce jeudi, de New York où il a représenté le roi Mohammed VI à l’Assemblée générale annuelle de l’ONU, il a ressorti ses petits papiers relatifs au remaniement, qui est probablement entré dans sa dernière et cruciale semaine.

Le 26/09/2019 à 19h57

C’est ce vendredi que le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, entame le deuxième round des consultations avec les chefs des partis de la majorité en prévision de l’imminent remaniement ministériel tant attendu. Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia daté du 27 septembre, la même méthode de négociation adoptée au premier round sera maintenue.

En effet, Saâd-Eddine El Othmani, malgré les nombreuses voix qui fusent au sein de la majorité pour décrier sa méthode de négociations séparées avec chaque parti de la coalition gouvernementale, a décidé de ne rien changer à sa manière d’agir.

Mais peu importe que ces négociations se fassent à deux ou à six, puisqu’El Othmani doit accélérer la cadence, car il est dans l’obligation de rendre sa copie du gouvernement remanié dans moins de 10 jours. En effet, ce sont les membres de l’équipe El Othmani II qui assisteront à l’ouverture de la nouvelle année législative, dont le roi Mohammed VI donnera le coup d'envoi vendredi 11 octobre prochain.

Selon une source proche du gouvernement qui s’est confiée à Al Ahdath, il faut s’attendre à l’annonce du nouveau gouvernement au plus tôt à partir du 1er octobre, et au plus tard dans les 6 jours suivants. Cette source craint juste que le temps réduit ne soit mis à profit par certains partis pour créer un blocage en se montrant gourmands, quantitativement et qualitativement, en matière de portefeuilles ministériels, dont il est quasiment certain que le nombre sera réduit à 25 ministres, ajoute la source du quotidien.

En tout cas, précise Al Ahdath, le RNI a déjà lâché du lest en renonçant aux départements sociaux qu’il lorgnait, surtout au ministère de la Santé, «chasse gardée» du PPS. Mais l’USFP, qui exigeait que le remaniement se fasse sans le parti du Livre, semble rétropédaler aujourd’hui en proposant d’attribuer au parti de Nabil Benabdallah un département de moindre importance que la Santé. 

Par Mohamed Deychillaoui
Le 26/09/2019 à 19h57