Remaniement: l’Istiqlal réintégrera-t-il le gouvernement?

Le Conseil national du parti de l'Istiqlal, réuni samedi 21 avril.

Le Conseil national du parti de l'Istiqlal, réuni samedi 21 avril. . DR

Revue de presseKiosque360. Au cours d’une rencontre de la Fédération des fonctionnaires de la Jeunesse et des sports, certains intervenants ont évoqué un probable retour de l’Istiqlal au gouvernement. L’aile syndicale du PI a pris les devants sur les politiques en appelant au renouvellement des cadres partisans.

Le 22/08/2019 à 19h06

Les Istiqlaliens ont déjà commencé leur séance d’échauffement pour rejoindre le gouvernement en perspective de la prochaine rentrée sociale et politique. Curieusement, ce sont les militants de l’aile syndicale du parti (UGTM) qui ont ouvert les débats sur ce sujet en s’appuyant sur le discours royal appelant au renouvellement des hauts responsables. Au cours d’une rencontre de la Fédération nationale des fonctionnaires du ministère de la Jeunesse et des sports, plusieurs intervenants ont estimé que le prochain remaniement ministériel pourrait permettre à l’Istiqlal de revenir au gouvernement. D’autant, ajoutent-ils, que le souverain a insisté sur le renouvellement des élites par le choix de profils partisans capables de sortir le Maroc de cette «stagnation morbide». 

La plupart des syndicalistes présents ont mis l’accent sur la nécessité de la consolidation de la culture de proximité. Il faut, disent-ils, être à l’écoute des problèmes des citoyens en général et des fonctionnaires en particulier. Le Secrétaire national Ahmed Belfatmi a tenu à rappeler que le volet social n’était pas l’apanage de la Fédération car il est tout aussi présent dans le syndicat-mère, en l’occurrence l’UGTM. Il est vrai, a-t-il poursuivi, que le syndicat défend en premier lieu les travailleurs, mais aussi bien l’UGTM que la Fédération vont encore plus loin en investissant dans le côté humain. Le président de la Fédération a indiqué que l’aile syndicale de l’Istiqlal était intervenue, à maintes reprises, en faveur des cadres supérieurs du ministère de la Jeunesse et des sports, sans que ces derniers ne soient adhérents ni à la centrale, ni à la Fédération.

Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 23 août, que les participants à cette rencontre ont évoqué plusieurs problèmes et préoccupations des fonctionnaires de ce département. Ils ont ainsi parlé de l’exclusion des cadres et des fonctionnaires de la région de plusieurs programmes ministériels tels les voyages des jeunes, les formations et l’encadrement des colonies de vacances. Les intervenants ont appelé à plus de mobilisation pour réaliser les revendications légitimes dont, notamment, celles relatives à la promotion dans la fonction publique. 

L’avancement de grade devrait se faire par la réouverture des débats sur les concours professionnels et la sélection des responsables à partir des régions et des provinces. Dans sa réponse, le secrétaire national de la Fédération, Ahmed Belfatmi, a mis l’accent sur la nécessité du dialogue, de la mobilisation au sein du cadre syndical et du dépassement des divergences pour atténuer les difficultés. Il a en outre mis en garde tous ceux qui veulent porter atteinte aux droits des travailleurs de ce secteur, droits garantis par la Constitution et les lois organiques.

Par Hassan Benadad
Le 22/08/2019 à 19h06