Remaniement: vers un gouvernement réduit

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Revue de presseKiosque360.El Othmani opte pour une équipe resserrée. Le nombre des partis qui seront représentés sera d'ailleurs réduit. Cependant, aucune des formules proposées jusque-là à ses alliés ne semble les intéresser.

Le 04/09/2019 à 19h21

Les contours du prochain gouvernement se précisent. Il sera formé d’un nombre réduit de ministres. Le chef du gouvernement compte également réduire le nombre des partis qui y sont représentés, puisqu’il est question de se défaire de deux membres de la majorité. Il s’agit de l’UC et du PPS, indique le quotidien Al Akhbar qui rapporte l’information dans son édition du jeudi 5 septembre. Selon le quotidien, qui cite des sources partisanes, cette tendance adoptée par Saâd-Eddine El Othmani va clairement à l’encontre des orientations de son parti, exprimées lors de la dernière réunion de son secrétariat général.

De même, le chef du gouvernement semble décidé à sacrifier ses alliés du PPS qui se voient ainsi privés du ministère de la Santé dont le titulaire, Anass Doukali, est déjà donné partant. Les amis de Nabil Benabdellah, qui l’ont vu venir, ne se laissent néanmoins pas faire, note le journal. Ils menacent ainsi de se retirer de leur propre initiative du gouvernement, si ce portefeuille leur est retiré. D’une manière globale, les formations de la majorité ont manifesté leur mécontentement quant à la démarche adoptée par le chef du gouvernement pour préparer ce remaniement.

Dans sa démarche, El Othmani a, en effet, opté pour des rencontres individuelles avec les partis membres de la majorité, explique le quotidien. Cette manière de mener ses négociations est justifiée par sa peur de buter sur un «blocage» analogue à celui dans lequel s’est enlisé son prédécesseur, au lendemain des élections de 2016. Cependant, après les critiques qu’il a essuyées de la part de ses alliés, à cause justement de cette démarche, le chef du gouvernement se voit désormais obligé de réunir l’instance de la majorité. Cette réunion des chefs des partis de la coalition gouvernementale devrait intervenir au courant de cette semaine, précise le journal.

En attendant, les chefs des cinq autres partis formant la majorité exigent un consensus aussi bien pour ce qui est du remaniement en lui-même, que pour les noms qui seront proposés. Le chef du gouvernement se retrouve de ce fait acculé, d’autant que ses premières rencontres avec les partis de sa majorité n’ont pas du tout été fructueuses. Sa vision du remaniement n’a pas été acceptée par ses cinq alliés, souligne le quotidien. C’est d’ailleurs pour cela, assure Al Akhbar, qu’il leur a demandé de maintenir secret le contenu de ces rencontres.

Pourtant, dans sa recherche d’un compromis, poursuit le quotidien, El Othmani aurait demandé à ses partenaires de lui fournir une liste de candidats susceptibles d'intégrer le prochain gouvernement. Il leur a de même fait part de la liste proposée par son propre parti. Peine perdue, puisqu’aucune des formules proposée par le chef du gouvernement n’a été approuvée par ses alliés.

Par Amyne Asmlal
Le 04/09/2019 à 19h21