Réunion UA-ONU à Dakar: comment la "représentativité de la RASD" a été battue en brèche

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Le plan ourdi par Alger pour imposer la "RASD" comme "représentant des Sahraouis" à une réunion tenue à Dakar sous l'égide de l'ONU, a été mis en échec par la délégation marocaine constituée d'élus des provinces du Sud. Les explications du vice-président du Conseil de Laâyoune Sakia El Hamra.

Le 27/03/2017 à 14h28

Le Polisario doit désormais tourner sept fois sa langue avant de prétendre "représenter la population sahraouie". La raclée qu'il a essuyée, jeudi 23 mars à Dakar, quand il a essayé vainement, avec l'appui de son mentor algérien, de s'imposer en tant que tel en est l'illustration la plus forte. D'autant plus qu'il a trouvé devant lui une délégation marocaine prête à en découdre, constituée qui plus est de représentants des Conseils des régions de Laâyoune Sakia el Hamra et Dakhla Oued Eddahab.

"Les représentants de la pseudo "RASD" ne peuvent, en aucun cas, prétendre être les porte-voix de la population sahraouie", a affirmé le vice-président du conseil de la région Laâyoune Sakia El Hamra, Mhamed Abba, dans une interview à la MAP, en marge de la réunion de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) de l’ONU, qui devait se tenir du 23 au 25 mars dans la capitale sénégalaise, avant d'être reportée sine die.

"Les conseils élus par les habitants des provinces du sud du Maroc, au terme des élections communales et régionales, outre les députés et conseillers siégeant, au nom de ces régions, au parlement, disposent de toutes les garanties politiques en tant que représentants légitimes de ces provinces", a-t-il fait valoir.

"Nous sommes les premiers représentants des conseils élus des provinces du Sud à nous rendre ici à Dakar, après le retour du royaume au sein de sa famille institutionnelle, l'Union africaine (UA) sous le leadership du roi Mohammed VI", a-t-il dit, ajoutant que la communauté internationale accorde de plus en plus d'importance à la juste cause nationale du Maroc. "C’est dans cette optique que nous avons fait le déplacement dans la capitale sénégalaise afin de faire valoir nos droits et obligations devant la communauté internationale et les ONG et afin de défendre la cause nationale", a-t-il expliqué.

Outre M. Abba, Bouttal Lambarki qui représentait la région de Dakhla Oued Eddahab, participait également à cette réunion.

Lors de cette réunion, "les membres des délégations des pays africains ont pu constater, de visu, le plan ourdi par l’Algérie et sa marionnette le Polisario, qui envisageaient de présenter la RASD comme "représentante de la population sahraouie", a fait savoir M. Abba.

"C’est une erreur que nous avons tenu à relever et à expliciter devant bon nombre de pays", a-t-il poursuivi notant, par ailleurs, que c’est à cause de cette intrusion illégale que la réunion de Dakar n’avait pas pu avoir lieu, "étant dépourvue de la légitimité requise".

La délégation marocaine a attiré l’attention du président du bureau du comité des experts sur cette problématique juridique et fait part de l'objection du royaume concernant la participation d’une entité non membre de l’ONU à une réunion placée sous les auspices des Nations unies, a-t-il relaté.

Dans ce sens, des contacts ont été pris, notamment avec les délégués du Nigeria, du Zimbabwe, du Tchad et du Mali, afin de leur faire comprendre que les provinces du sud ont leurs représentants légitimes, a dit le vice-président du conseil de la région Laâyoune Sakia El Hamra.

Notant que les provinces du sud du royaume entretiennent des liens particuliers avec le Sénégal, à la faveur des multiples initiatives du roi Mohammed VI, et après notamment la dernière visite du Souverain à Dakar et le discours historique prononcé par le souverain à l’occasion de la Marche Verte, M. Abba a affirmé que le Maroc se positionne aujourd’hui comme un acteur incontournable au niveau continental, et comme un pays qui jouit d’une grande force de proposition au sein de l’UA.

Il a d'ailleurs souligné que la dernière visite historique du souverain dans les provinces du Sud, en 2015, a été très bénéfique à bien des égards pour les régions sud du Maroc avec des investissements qui s'élèvent à 77 milliards de dirhams pour la période 2016-2021.

"Le train du développement est déjà en marche. Si l’autre partie souhaite ne pas le rater, elle est la bienvenue. Elle pourra constater l'importance des projets de développement déjà lancés et les perspectives de développement dans ces provinces", a-t-il dit, se félicitant à cette occasion du franc succès de la dernière édition du forum Crans Montana à Dakhla, où l’ensemble des représentants des délégations internationales participantes ont mis en avant le développement, tous azimuts, enregistré dans les régions du sud du Maroc.

"Nous sommes fidèles au trône alaouite et aux constantes de la Nation et croyons dur comme fer en la pertinence du choix démocratique porté par notre pays, sous le leadership du roi Mohammed VI", a-t-il ajouté, exprimant ses regrets quant au calvaire enduré par la population sahraouie à Tindouf, où elle se voit séquestrée par le pouvoir algérien.

Le Maroc a mis en échec, samedi à Dakar rappelle-t-on, une tentative de participation d'un représentant des séparatistes du Polisario aux travaux d’une réunion de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) de l’ONU, qui a été reportée sine die.

La rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la 10e réunion annuelle conjointe de la CEA et de la Commission de l’Union africaine (CUA) a été reportée après deux jours de blocage provoqué par la présence dans la salle d’un représentant de la pseudo "RASD". En dépit des tentatives et manœuvres de l'Algérie, la réunion n'a finalement pas pu se tenir en dehors du respect de la légalité internationale.

La participation de Mhamed Abba et Bouttal Lambarki, qui ont pu intervenir dans les débats, a permis de mettre en évidence leur légitimité et la faiblesse de la représentativité du Polisario.

Le 27/03/2017 à 14h28