Révélations explosives sur le passé terroriste du nouveau "premier ministre" du Polisario

Mohamed Ouali Akeik.

Mohamed Ouali Akeik. . DR

Mohamed Ouali Akeik, que le chef du Polisario, Brahim Ghali, a nommé "premier ministre", le 5 février dernier, était l'un des sept auteurs de l'attentat terroriste commis, le 19 octobre 1974, contre Phosboucraa et qui s'est soldé par la mort d'un soldat et le rapt de deux civils espagnols. Focus.

Le 17/02/2018 à 20h46

Le nouveau "premier ministre" de la "RASD" rattrapé par ses antécédents terroristes. Mohamed Ouali Akeik, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a sur les mains non seulement du sang marocain, des révélations explosives que le360 a pu obtenir indiquent également qu'il est comptable d'une série de meurtres et de kidnappings commis à l'encontre de citoyens espagnols. L'un des actes les plus saillants à mettre au pedigree de ce sanguinaire, est l'attentat terroriste qu'il a co-commis avec six autres éléments d'un commando du Polisario, le 19 octobre 1974, contre une unité de Phosboucraa alors administré par l'occupant espagnol.

Cet attentat, qui a coûté la vie à un soldat espagnol, Angel del Moral, et qui s'est soldé par l'enlèvement de deux civils espagnols, l'un entrepreneur canarien, Antonio Martin, et l'autre, médecin, José Sastre Papiol, avait été commandé par Brahim Ghali, alors chef de "l'armée sahraouie".

Un drame que les Espagnols ne son pas près d'oublier, tellement la blessure est restée béante. Le quotidien canarien "La Provincia" s'était intéressé, pas plus tard que le 11 octobre 2015, à l'occasion du quarantième anniversaire de cet attentat terroriste, à cet épisode sombre de leurs démêlées avec le front Polisario. Il a ainsi publié un reportage spécial relatant la rencontre, 40 ans après cet attentat terroriste, du journaliste Diego Talavera, avec les auteurs de cet acte qui avait paralysé la ceinture de transport de Phosboucraa à Laâyoune. Parmi les sept éléments du commando polisarien, se trouvait Mohamed Ouali Akeik, lauréat de l'académie militaire "Cherchell", à Alger.

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L'objectif de ce reportage était de faire la lumière sur les tenants et aboutissants de cet attentat et élucider les circonstances de libération des sept éléments du commando par les autorités espagnoles, après leur détention à la prison de Las Palmas (du 5 novembre au 9 octobre 1975).

Madrid devait-elle relâcher les membres de ce commando, malgré la terreur et le deuil qu'il a occasionnés à des familles espagnoles? L'auteur du reportage précise que les sept éléments du Polisario "ont été libérés dans le cadre d'échange de détenus, entre les autorités espagnoles au Sahara et le front Polisario". "Les sept polisariens ont été remis, le 21 novembre 1975, par le colonel Diego Aguirre à Brahim Ghali et Mahfoud Ali Beiba, à la frontière algérienne avec le Sahara marocain", rapporte le journaliste. Et d'ajouter: "Le front Polisario a remis, pour sa part, le même jour, aux Autorités espagnoles, l'entrepreneur canarien, Antonio Martin, et le médecin José Sastre Papiol, kidnappés par l'organisation séparatiste". Par la même occasion, "le front Polisario a remis aux Autorités espagnoles, la dépouille mortelle du soldat espagnol Angel del Moral, qui avait été tué par les milices du Polisario".

Mohamed Akeik, le pedigree de ce chef de guerre sanguinaire récompensé

Dans le même reportage, le journaliste Diego Talavera fait part des entretiens tenus avec six membres de ce commando terroriste polisarien, en traçant leur parcours durant ces quatre dernières décennies. Il indique, à cet égard, qu'à l'exception de Mohamed Ouali Akeik, cinq résident actuellement en Espagne. Le 7e était décédé lors d'une attaque contre une unité des Forces armées royales (FAR).

Dans son récit, le journaliste espagnol accorde un intérêt particulier au pedigree de Mohamed Ouali Akeik, qui vient d'être nommé "premier ministre" par le chef du Polisario, objet d'un mandat d'arrêt émis en novembre 2016 par le magistrat de l'Audience nationale, José de la Mata. A ce sujet, notre confrère espagnol énumère les différentes fonctions exercées par ce dernier au sein de l'organisation séparatiste. Entre autres postes de responsabilité, il était "gouverneur" et membre relevant du département de l'intérieur de la présente "RASD", haut responsable de "la 3e région militaire", exerçant la fonction du coordinateur général de "l'armée sahraouie", ancien chef de la sécurité et soi-disant "ministre chargé du territoire et de la diaspora sahraouie".

Par M'Hamed Hamrouch
Le 17/02/2018 à 20h46