Révision de la vision 2020: 13 millions de DH pour l’étude que Boutaleb devait confier à Belkhayat

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Revue de presseKiosque360. Le contrat portant sur la révision de la vision touristique 2020, qui devait être menée par le cabinet de Hassan Belkhayat, ne sera pas finalement conclu. L'accord entre la secrétariat d’État chargé du tourisme et Hassan Belkhayat portait sur un montant de 13 millions de dirhams.

Le 06/09/2017 à 21h02

De nouveaux détails dans l’affaire Boutaleb/Belkhayat. Lamia Boutaleb, secrétaire d’État auprès du ministre du Tourisme, et Hassan Belkhayat, patron de la société de conseil Southbridge A&I, étaient sur le point de conclure un accord pesant 13 millions de dirhams pour la révision de la stratégie touristique 2020, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce mercredi 6 septembre.

D’après le journal, ce montant représente presque le double de la somme payée, il y a tout juste deux mois, au cabinet BCG pour réviser la vision 2020, soit près de 7 millions de dirhams.

Un haut cadre du ministère du Tourisme révèle que le contrat qui devait lier Boutaleb à Belkhayet n’a finalement pas eu lieu, suite à la polémique qui a éclaté lors de la fuite d’informations liées à ce deal suspicieux.

Relation incestueusePour rappel, cette information avait été révélée, jeudi 31 août dernier, par Maghreb Confidentiel qui avait fait état de l’attribution, par le département du Tourisme, d’un contrat à la société de conseil "Southbridge A&I", créée il y a quelques mois par Hassan Belkhayat, pour la réalisation de l’étude relative à la révision de la stratégie touristique. Hassan Belkhayat est également un parent de l’ex-ministre et businessman Moncef Belkhayat.

Face à la polémique, le ministère de tutelle a diffusé un communiqué, lundi 4 septembre, pour démentir cette information. Il reconnaît, par ailleurs, que des consultations sont en cours avec plusieurs cabinets en vue d’élaborer un plan de relance du secteur, en coordination avec les professionnels.

À contre-courant Akhbar Al Yaoum rapporte également que le contrat portant sur la révision de la vision 2020 devait se faire via un deal négocié entre le cabinet de Hassan Belkhayat et le département de tutelle. Mais, pour que le contrat soit valable, la primature devait donner son accord, comme le stipule la loi. Mais le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, n’a pas donné son feu vert à la conclusion de ce contrat, ce qui a poussé Lamia Boutaleb à recourir à une autre solution, soit celle d'«un contrat régi par le droit commun» et ne nécessitant donc aucunement l’aval du chef du gouvernement.

Pourtant, affirment les sources du journal, l’accord des services du ministère de l’Économie et des Finances avait déjà été obtenu. C’est le trésorier ministériel au sein du département du tourisme qui a bloqué la procédure, déjà bien avancée. Un niet qui a eu pour conséquence le gel «momentané» du contrat. 

Par Mouna Qacimi
Le 06/09/2017 à 21h02