Sahara. Amérique Latine: échec et mat pour la «rasd»

Le chef du polisario, Brahim Ghali, broie du noir.

Le chef du polisario, Brahim Ghali, broie du noir. . dr

L’Alliance bolivarienne pour les Amériques, co-fondée par le Venezuela et Cuba, a superbement ignoré la «rasd» lors de son 17è sommet, tenu samedi 13 décembre à la Havane. Décryptage.

Le 17/12/2019 à 12h47

Une autre «citadelle» latino-américaine du tandem algéro-séparatiste est en passe de basculer dans le giron marocain, et elle n’est pas des moindres. L’Alliance bolivienne pour les Amériques (ALBA), cofondée en 2004 par Cuba et le Venezuela, n’a réservé aucun article à la «rasd» dans la déclaration qui a sanctionné son 17è Sommet, tenu samedi 13 décembre 2019, à la Havane, a constaté le360. 

Dit autrement, ce Bloc, créé à l’initiative de Fidel Castro et Hugo Chavez, a ignoré l’entité fantoche.

Notez bien que ce désaveu porte la signature d’un groupement traditionnellement hostile à l’intégrité territoriale du Maroc. Il dénote ainsi un fléchissement dans la position de certains pays membres, principalement la république insulaire de Cuba, où le Maroc a déjà ouvert une ambassade, pour ne pas parler du Venezuela, dont le président par intérim, Juan Guaido, a clairement exprimé son soutien à la Marocanité du Sahara, et à l’offre marocaine d’autonomie en particulier. Ne parlons donc pas des autres pays constituant ce Groupement, dont le Nicaragua, la Dominique, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Sainte-Lucie, Saint-Christophe-et-Niévès et la Grenade… ou encore la république d’Équateur, qui se prépare (elle aussi) à désavouer la chimérique «rasd».

En septembre dernier, une délégation officielle équatorienne dirigée par le vice-ministre des Affaires étrangères, de l'intégration politique et de la coopération internationale, Andrés Terán, s'était en effet rendue à Rabat et avait rencontré le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita, avec l'objectif apparent de lancer une nouvelle phase des relations bilatérales.

Selon les sources de le360, une bonne nouvelle pourrait être incessamment annoncée depuis Quito, capitale de l’Équateur, où le Maroc se prépare à ouvrir une ambassade.

Hors l’ALBA, le Maroc enchaîne les percées l'une après l'autre. Pour s’en apercevoir, il n’est qu’à rappeler que, le 1er Juin 2019, alors à peine investi en tant que nouveau président de la république du Salvador, Nayib Bukele annonça lui-même le retrait de la reconnaissance de la «rasd», en apportant un soutien clair et ferme à l’intégrité territoriale du Maroc.

Est-il aussi besoin de rappeler le mémorable épisode d’expulsion, fin octobre 2017, de la pseudo-«ambassadrice de la rasd à Lima (Pérou)», la dénommée Khadijetou El Mokhtar, embarquée manu militario à bord d'un avion d'Iberia à destination de l'Espagne, dont elle détient la nationalité? 

Ne parlons pas non plus des autres grands pays entre autres le Brésil, l’Argentine, le Chili... qui se rangent déjà du côté du Maroc. 

Un véritable vent de changement souffle aujourd'hui sur l'Amérique Latine, où la reconnaissance de la "rasd" était presque dogmatique, à la faveur d'une nouvelle génération de dirigeants pragmatiques, en rupture avec les discours tiers-mondistes et en phase avec les nouvelles réalités géopolitiques internationales. 

Par M'Hamed Hamrouch
Le 17/12/2019 à 12h47