Sahara: échec et mat pour le Polisario

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Revue de presseKiosque360. Le Polisario d’hier ressemble à celui d’aujourd’hui, car il demeure un mouvement nihiliste qui vend des chimères à des gens séquestrés dans les camps de la honte, avec des dirigeants qui se disputent l’argent de l’aide internationale et qui s’adonnent à divers trafics illicites.

Le 20/12/2020 à 21h18

Le Polisario ne cesse de se précipiter vers un précipice profond, similaire à celui de sa création, au début des années 70, sur les terres mauritaniennes, et sous la houlette algéro-libyenne. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du lundi 21 décembre, que même avec l’évolution de l’histoire et les changements géostratégiques, la situation demeure semblable, voire identique.

Car si l’on se remémore l’histoire de ce mouvement séparatiste mort-né, on constate qu’il a été créé en dehors des frontières du Sahara, par des généraux algériens, aidés par les pays attachés au bloc de l’Est. Des manœuvres qui ont permis de kidnapper la légitimité de la représentation des habitants du Sahara auprès de la communauté internationale. Le Polisario s’est accaparé, pendant des lustres, ce rôle sans fondement juridique avant de commencer à décliner progressivement, peu après la chute du mur de Berlin.

Un effondrement qui va être accentué par la mutation démocratique qu’a connue le Maroc, qui a donné plus de crédibilité internationale aux élections organisées dans les provinces sahariennes. Ces élections ont permis aux élus locaux de s’imposer en tant que représentants essentiels, dans la recherche d’une solution à ce conflit et dans leur participation active aux négociations. Leur statut de représentants des habitants leur a été conféré par un scrutin démocratique que l’on ne peut pas comparer aux comédies des congrès du Polisario, inspirés par l’expérience du régime révolu de Kadhafi.

Le quotidien Assabah indique que les raisons qui ont mis le Polisario hors-jeu et lui ont fait subir des échecs cuisants demeurent la faiblesse de ses arguments juridiques ainsi que l’exaspération de la communauté internationale par les mensonges de la diplomatie algérienne. Des contrevérités auxquelles il faut ajouter les affabulations de certains dirigeants polisariens sur la situation dans les camps de Tindouf et dans les «territoires libérés», dont les généraux algériens ont essayé de faire une base avancée pour entraver le prolongement naturel du Maroc avec l’Afrique. Le blocage du poste frontalier d'El Guerguerat, commandité par le régime militaire algérien, a fini par agacer la communauté internationale qui l’a condamné, via le conseil de sécurité.

La voie était alors libre pour que l’armée marocaine décide de rétablir l’ordre, et du coup inclure la région d'El Guerguerat dans le dispositif de défense marocain. Malgré les gesticulations belliqueuses du polisario et de son parrain, l’Algérie, le Royaume a adopté une approche pragmatique et réaliste qui a été ponctuée par la reconnaissance de la marocanité du Sahara par les Etats-Unis, et leur décision d’ouvrir un consulat à Dakhla.

Une reconnaissance qui a fini par rendre hystérique le régime vert-kaki et et son enfant illégitime, jusqu’à aller annoncer la rupture du cessez-le feu et déclarer une guerre fictive avec des communiqués militaires illustrés par des artifices. Autant dire que le Polisario d’hier ressemble à celui d’aujourd’hui, car il demeure un mouvement nihiliste qui vend des chimères avec des dirigeants qui se disputent l’argent de l’aide internationale et qui s’adonnent à divers trafics illicites.

Quant aux «Sahraouis» qu’ils prétendent représenter, ils sont séquestrés et parqués dans les camps de la honte et n’attendent que le jour où ils pourront retrouver leurs familles dans les Provinces du Sud. La seule différence entre l’ancienne version du polisario et celle d’aujourd’hui, c’est qu’à l’époque, l’Algérie était dirigé par Boumédène, et qu’aujourd’hui, il n’y a personne, que Kadhafi n’est plus et que la Libye est devenu un terreau de milices... Sans oublier que le bloc de l’Est a été enterré.

Mais l’important dans ces mutations, c’est que le Royaume est toujours là, plus fort, plus démocratique, et plus à même d’accepter la différence d’opinions ainsi que la diversité culturelle et intellectuelle des Marocains. 

Par Hassan Benadad
Le 20/12/2020 à 21h18