Sahara: le chef du Polisario officialise la fin du cessez-le-feu

Brahim Ghali, patron du Polisario.

Brahim Ghali, patron du Polisario. . DR

Après que ses lieutenants ont multiplié les annonces du retour à la guerre, le chef du Polisario, Brahim Ghali, a annoncé dans un communiqué la fin du cessez-le-feu et le retour aux armes contre le Maroc. Une annonce à laquelle il s’est acculé lui-même et qui n’impressionne pas grand monde.

Le 14/11/2020 à 13h10

L’agence de presse du Polisario a rendu public ce samedi 14 novembre un communiqué du chef du Polisario, Brahim Ghali, dans lequel celui-ci clame la fin du cessez-le-feu qui était en vigueur entre le Maroc et la milice du Polisario depuis 1991. Le communiqué sommaire instaure «l’état de guerre».

Cette annonce ne surprend personne. Hier vendredi, plusieurs responsables dans la direction du Polisario ont multiplié les déclarations de retour aux armes. Et plusieurs jours avant l’intervention des Forces armées royales pour mettre un terme définitif à l’obstruction illégale du passage entre le Maroc et la Mauritanie, les responsables du Polisario s’étaient volontairement empêtrés dans une logique belliqueuse, une défiance chronique de l’ONU et une terminologie de reprise de la lutte armée.

Le Polisario s’est bien trop avancé dans l’outrance guerrière pour pouvoir avoir une alternative, aujourd’hui, pour s’en dépêtrer. C’est donc sans surprise que le chef de la milice polisarienne déclare «l’état de guerre». L’aventurisme des séparatistes n’a pas attendu le communiqué de leur chef. Hier, la milice du Polisario a attaqué la ligne de défense marocaine au niveau du Sous-secteur Mahbes. Les Forces armées royales ont riposté avec des moyens anti-chars et ont neutralisé l’ennemi.

L’échec cuisant de cette attaque a poussé les miliciens du Polisario à inventer des actes de bravoure et multiplier les fake-news. Perdu et isolé, le Polisario n’a pas que la propagande et les infox pour espérer calmer la colère de populations à qui il a vendu pendant des années des chimères.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 14/11/2020 à 13h10