Sahara: le deuil des séparatistes de l'intérieur

Claude Joseph, ministre haïtien des Affaires étrangères et des cultes, et Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la coopération africaine, le 12 décembre 2020. 

Claude Joseph, ministre haïtien des Affaires étrangères et des cultes, et Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la coopération africaine, le 12 décembre 2020.  . le360

Revue de presseKiosque360. Face au nombre important des Sahraouis unionistes qui ont fait exploser leur joie en public, par milliers, un peu partout dans les Provinces du Sud, les séparatistes à l’intérieur du territoire saharien sont, eux, en perte de repères. Explications.

Le 16/12/2020 à 20h19

C’est un constat qui n’échappe à personne. Les séparatistes à l’intérieur des Provinces du Sud sont en perte de repères. A l’image de ce qui se passe dans les camps, ils sont dépassés par les évènements qui se succèdent à une vitesse vertigineuse. Les manœuvres et les manigances de ces séparatistes qui vivent sur le sol marocain n’ont rien pu devant la déferlante des unionistes qui fêtent la reconnaissance américaine de la marocanité pleine et entière du Sahara, écrit, à ce propos, le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 17 décembre. 

Les festivités organisées par les Sahraouis unionistes, partout dans les Provinces du Sud, à Laâyoune et à El Mahbes, ont mis à nu les intentions de certaines personnes aux alliances douteuses et obscures, indique Assabah. Le quotidien évoque particulièrement certaines personnalités locales, notamment dans la région de Guelmim-Oued Noun, qui auraient publiquement mis en doute le patriotisme des citoyens qui ont manifesté, en public, leur joie après cette décision historique des Etats-Unis. C’est le cas, note le journal, de cet ancien responsable régional qui aurait ainsi accusé les citoyens de la région qui se sont déplacés jusqu’à la localité d’El Mahbes en grand nombre, pour faire éclater leur joie, de servir des intérêts politiques et tribaux plutôt que la question nationale.

Une assertion qui n’est d’ailleurs pas vraie. Et cela, les représentants des habitants de cette région ont tenu à bien le faire comprendre à cet ancien responsable régional, actuellement en perte de repères politiques. C’est ainsi, poursuit le quotidien, que le président du conseil provincial de Sidi Ifni a clairement laissé entendre que ces voix, somme toute marginales, n’ont à donner de leçons à personne sur le sens du patriotisme et le devoir national parce qu'elles se sont elles-mêmes discrédité. 

En évoquant le comportement de ces séparatistes de l’intérieur, le quotidien parle de considérations tribales, d'intérêts obscurs et de comportements téléguidés, voire de projets séparatistes, prenant parfois des allures de désobéissance et de tentatives de créer de foyers de violence, tout cela à des fin de chantage envers leur pays et, en même temps, afin de servir les intérêts de ceux qui tirent leurs ficelles... De loin.

A l'origine de cette réaction des séparatistes de l’intérieur, poursuit Assabah, une initiative prise par les habitants de Oued Noun, qui ont décidé d’aller manifester par centaines à El Mahbes, la localité la plus proche des camps de Tindouf, afin d'exprimer leur joie, après la décision américaine de reconnaître la marocanité du Sahara, et d’ouvrir un consulat à Dakhla.

Ensuite, ils ont lancé un appel aux séquestrés des camps de Lahmada, pour regagner la mère-patrie et construire ensemble avec les autres habitants du Sahara marocain, un avenir prospère pour les Provinces du Sud, dans le cadre du plan d’autonomie proposé par le Maroc.

Par Amyne Asmlal
Le 16/12/2020 à 20h19