Sahara marocain: La Suède revoit sa position controversée

Margot Wallström, ministre suédoise des Affaires étrangères, a réajusté la politique de son pays au sujet du Sahara.

Margot Wallström, ministre suédoise des Affaires étrangères, a réajusté la politique de son pays au sujet du Sahara. . dr

Revue de presseKiosque360. Suite à la réaction énergique des autorités marocaines au projet scandaleux de reconnaissance de la pseudo-«RASD» par la Suède, Stockholm dément reconnaître «le Sahara occidental comme un Etat» et se dit disposée à «réévaluer sa position".

Le 30/09/2015 à 21h20

La réaction vigoureuse de Rabat à la position controversée de Stockholm sur le Sahara marocain a-t-elle fini par porter ses fruits? C’est en tout cas ce que laisserait entendre cette première sortie officielle de l’ambassade de Suède à Rabat, relayée par Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce jeudi 1er octobre.

Dans des «éclaircissements» communiqués par la conseillère de l’ambassade de Suède au Maroc, Wiktoria Dagerås Wittboldt, il est spécifié que «le gouvernement suédois est en train de réévaluer en interne sa politique au sujet du Sahara, à la lumière de l’intérêt que suscite cette affaire dans l’opinion publique suédoise». «Il est excellent que l’Organisation des Nations unies déploie des efforts pour trouver au conflit une solution politique juste, durable et acceptée par les différentes parties», précise encore l’ambassade, citée par Akhbar Al Yaoum. Et d’ajouter: «La Suède appuie le travail qu’effectue l’Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Christopher Ross».

S’agissant du projet controversé de reconnaissance de la pseudo-«RASD» par la Suède, Stockholm précise n’avoir à aucun moment reconnu le «statut d’Etat au Sahara».

Il n’empêche que le gouvernement social-démocrate de Stefan Löfven se préparait bel et bien à adopter une proposition de loi, déposée par ses députés et ceux du parti des Verts, recommandant la reconnaissance de la pseudo-«RADS» et l’ouverture d’une «représentation diplomatique» du Polisario à Stockholm.

Mais voilà, la riposte des autorités marocaines à ce projet attentatoire aux droits inaliénables du royaume sur son Sahara ne s’est pas fait pas attendre et elle a été on ne peut plus ferme et énergique. Pas moins de huit partis nationaux, majorité et opposition confondues, ont ainsi répondu présent à la réunion d’urgence tenue à la primature, sur instructions royales; et il a été décidé de bloquer le projet suédois Ikea Maroc à Zénata, Aïn Sbaâ, à Casablanca.

Stockholm met en danger ses intérêts dès lors qu’elle remet en question ceux du Maroc, avec à leur tête une première cause nationale faisant l’unanimité de tous les Marocains, de Tanger à Lagouira. La question du Sahara n’est pas du seul ressort du gouvernement, elle est l’affaire de 35 millions de Marocains qui sont prêts à défendre coûte que coûte cette partie chère du territoire national.

Par Ziad Alami
Le 30/09/2015 à 21h20