Sahara marocain: un nouveau pied de nez suédois au Front Polisario

Margot Wallström, ministre suédoise des Affaires étrangères.

Margot Wallström, ministre suédoise des Affaires étrangères. . DR

Pariant sur un changement de la position suédoise, lors du 39e Congrès du parti social-démocrate suédois au pouvoir, le Polisario, présent à cette grand-messe, en est revenu les mains vides. La ministre des AE de la Suède, membre du Conseil de sécurité, a douché les espoirs du front séparatiste.

Le 10/04/2017 à 13h56

Le Polisario s'est fait représenter au 39e congrès du parti social-démocrate suédois, actuellement au pouvoir, par une importante délégation conduite par le représentant du front en Europe, le dénommé Mohamed Sidati. Une présence financée par le contribuable algérien, mais qui n'a finalement donné lieu à aucun résultat. 

Pariant sur un changement de position de la Suède sur le dossier du Sahara, le Polisario a vu son pari tomber à l'eau, de la même manière qu'a échoué en 2016 sa tentative pour pousser, via ses relais au parti social-démocrate suédois, Stockholm à reconnaître l'entité "RASD".

"La Suède soutient les efforts du secrétaire général de l'ONU Antonio Guteres et de son envoyé spécial pour promouvoir le processus des pourparlers afin de trouver une solution juste dans le cadre de l'ONU", a clarifié Margot Wallström, renvoyant ainsi dos à dos et le Polisario et son mentor algérien qui voudraient mettre à profit l'entrée de la Suède au Conseil de sécurité en tant que membre non permanent pour nuire à la question de l'intégrité territoriale du Maroc.

Pour précision, cette présence du Polisario au congrès du parti social-démocrate suédois intervient suite à un ballet de déplacements mené par les séparatistes depuis mars dernier dans des pays membres du Conseil de sécurité, notamment en Russie et en Grande-Bretagne.

Par ailleurs, le chef du Polisario, Brahim Ghali, s'est déplacé en mars dernier à New York pour rencontrer le secrétaire général de l'ONU. Mais il s'est vu plutôt sermonner par Antonio Guterres sur le maintien des éléments armés du Polisario à Guerguerat, après le retrait unilatéral du Maroc décidé le 26 février sur décision du roi Mohammed VI, Chef suprême et Chef d'Etat-major général des forces armées royales.

Par ce retrait, conjugué à l'acceptation dernièrement du retour de 17 fonctionnaires de la composante civile de la Minurso, le Maroc s'est montré coopératif avec le tout nouveau secrétaire général de l'ONU.

Le pied de nez suédois au front séparatiste apporte une nouvelle preuve de l'isolement du Polisario sur la scène diplomatique internationale.

Par Ziad Alami
Le 10/04/2017 à 13h56