Situation à Guerguerate: Antonio Guterres réitère la position ferme des Nations unies

DR

Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a réitéré, mercredi dans son rapport sur le Sahara soumis aux membres du Conseil de sécurité, la position ferme de l’ONU quant à la présence du Polisario dans la zone de Guerguerate.

Le 04/04/2018 à 19h32

Dans son paragraphe 8, le Secrétaire général réaffirme «son appel du 6 janvier 2018, pour que le trafic commercial et civil ne soit pas entravé et qu’aucune action ne soit menée qui pourrait constituer un changement dans le statu quo de la zone tampon».

Ainsi le rapport répond de la manière la plus claire aux chimères entretenues, tout au long de l’année, par les autres parties sur l’existence de soi-disant «territoires libérés».

Dans le paragraphe 80 du rapport, le Secrétaire général, tout en appréciant l’action mesurée du Maroc, appelle le polisario «à se retirer de la zone tampon comme il l’a fait en avril 2017».

Il convient de souligner que le document enterre définitivement les plans antérieurs, caducs et inapplicables, notamment le référendum puisqu’il confirme l’objectif du processus politique qui est de parvenir “à une solution politique sur la base des orientations données par les résolutions du Conseil de sécurité» depuis 2007. À cet égard, le rapport s’érige en confirmation du réalisme et de l’esprit du compromis comme paramètres de la solution politique.

Ainsi, dans le paragraphe 78, le Secrétaire général a rappelé «que le Conseil de sécurité l’a chargé de faciliter les négociations entre les parties de bonne foi tenant compte des efforts déployés depuis 2006 et de travailler avec réalisme et esprit de compromis».

Ce sont là les deux paramètres déjà introduits par l’ancien Envoyé personnel Peter Van Walsum qui a exigé de se départir des options extrêmes pour parvenir à une solution politique mutuellement acceptable recommandée par le Conseil de sécurité.

En effet, le rapport du Secrétaire général des Nations Unies cite de larges extraits du discours prononcé par le roi Mohammed VI, à l’occasion du 42e anniversaire de la glorieuse Marche Verte, dans lequel le souverain souligne qu’«aucun règlement de l’affaire du Sahara n’est possible en dehors de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara, et en dehors de l’Initiative d’autonomie, dont la communauté internationale a reconnu le sérieux et la crédibilité».

Le souverain a rappelé, à ce propos, que «les expériences passées devraient permettre de méditer sur une évidence: le problème n’est pas tant de trouver une solution à cette affaire, mais plutôt d’arriver à définir le processus à suivre pour y parvenir», ajoutant qu’«il appartient donc aux parties à l’origine de ce conflit monté de toutes pièces, d’assumer pleinement leur responsabilité dans la recherche d’un règlement définitif».

Le rapport du SG de l’ONU cite également le passage du discours royal dans lequel le souverain insiste sur «le plein respect des principes et fondamentaux retenus par le Conseil de sécurité pour le traitement de ce conflit régional artificiel; l’organe onusien étant, de fait, la seule instance internationale chargée de superviser le processus de règlement», en rappelant «le refus catégorique de tout dépassement, de toute tentative de porter atteinte aux droits légitimes du Maroc et à ses intérêts supérieurs, de toute proposition obsolète visant à écarter le plan de règlement des paramètres référentiels retenus, de l’insertion abusive d’autres sujets, lesquels sont traités par des institutions compétentes».

Et le roi Mohammed VI d’ajouter: «Sur le plan interne, comme Je l’ai plusieurs fois souligné, nous n’allons pas rester les bras croisés à attendre que soit trouvée la solution souhaitée. Nous poursuivrons plutôt l’action engagée pour stimuler le développement de nos provinces du Sud et assurer à leur population les conditions d’une vie libre et digne».

Le rapport de Guterres fait état, dans ce cadre, de la marche de développement que connaissent les provinces du sud, en mettant en avant le caractère «pacifique» de la vie publique dans la ville de Laâyoune notamment, au même titre que la «poursuite des investissements au Sahara, avec la mise en oeuvre ou l’annonce de nombreux projets».

Notons aussi que le paragraphe 19 du rapport se réfère à la position exprimée par le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale qui a affirmé «l’engagement continu du Maroc pour une solution politique basée sur l’Initiative d’autonomie de 2007, en réitérant que le règlement du conflit nécessitera l’implication de l’Algérie» dans le processus.

Après plusieurs semaines d’agitation diplomatique effrénée, d’excitation médiatique excessive, et de manipulation politique éhontée de l’Algérie et du Polisario, le rapport du Secrétaire général vient donc rétablir quelques vérités et démentir plusieurs allégations avancées par ces parties, dans la mesure où le document contient en effet des réponses claires à des contres vérités et confirme des réalités que l’Algérie et le Polisario tentent vainement d’occulter.

Par Abdelkader El-Aine
Le 04/04/2018 à 19h32