Sommet UE-UA: la bataille diplomatique contre le Polisario

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Revue de presseKiosque360. A un mois de la tenue du Sommet Union européenne-Union africaine, la bataille diplomatique fait rage entre le Maroc et ses alliés d’un côté, le Polisario et ses sponsors de l'autre.

Le 29/10/2017 à 22h27

C’est une véritable bataille diplomatique qui se mène en coulisse, ces dernières semaines, à l'approche du Sommet Union européenne–Union africaine, rapportent les quotidiens Al Ahdath Al Maghribia et Akhbar Al Yaoum dans leurs éditions du lundi 30 octobre.

Assabah affirme, en effet, que le Maroc et ses alliés livrent, actuellement, une véritable guerre au Polisario et ses sponsors pour empêcher leur participation à ce Sommet. Akhbar Al Yaoum précise, pour sa part, que le délai de dix jours, fixé pour décider de la participation de la fantomatique "RASD", s’est écoulé sans qu’aucune position claire n'ait été prise par l’Union africaine. Ainsi, ajoute le quotidien, dans sa lettre aux participants à cet événement, le gouvernement ivoirien s’est contenté de déclarer que le pays assurerait les aspects organisationnels liés à la participation de tous les pays affiliés à l’Union africaine, sans pour autant évoquer la pseudo RASD.

Des sources diplomatiques contactées par le journal déclarent que, face à cet imbroglio, il n’est pas exclu que le sommet UE-UA revive les événements qu’a connus le dernier Sommet Japon-Afrique, auquel les membres du Polisario avaient tenté de forcer leur participation.

Akhbar Al Yaoum affirme que, huit mois après sa réintégration au sein de l’Union Africaine, le Maroc fait face à sa première vraie bataille diplomatique, et ce à un mois de la tenue du Sommet UE-UA. Or, souligne le quotidien, l’Union africaine semble avoir pour priorité d’éviter toute scission entre ses membres. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il aurait été laissé aux soins du pays organisateur du Sommet, à savoir la Côte-d’Ivoire, d’accepter ou rejeter la participation de membres de l’UA.

Akhbar Al Yaoum ne manque pas de souligner que, face à ce flou, la "RASD" fantoche n’a pas hésité à utiliser ses soutiens médiatiques pour mettre la charrue avant les boeufs et confirmer sa participation au Sommet, alors même que plusieurs pays membres de l’UE y sont opposés.

Par Fayza Senhaji
Le 29/10/2017 à 22h27